Je cherche des contacts, oui, mais je n’en ai plus :
Le poids du silence tombe quand il a plu…
Puisque je n’entends plus, je demeure isolé
Et dans ma coquille j’en suis bien désolé.
Je n’entends rien du tout de tout ce que l’on dit :
Faire semblant d’entendre encor plus m’assourdit,
Les efforts que je fais me minent davantage,
Et quoi que l’on dise, je n’ai plus l’avantage.
On parle autour de moi, j’entends le baragouin,
Mais je ne saisis rien, je reste dans mon coin :
Muet, je voudrais être aussi un pauvre aveugle,
Le handicap ferait bien enfin que je meugle.
La surdité est devenue mon habitacle :
Je reste prostré, je voudrais de quelque tacles
Réveiller quelque part quelque mansuétude
Pour me défaire de mes tristes habitudes.
Qui pourrait comprendre cette inique souffrance ?
Qui pourrait m’apporter enfin la délivrance
Quand les conversations battent toujours leur plein,
Quand je sais qu’ironiquement chacun me plaint ? (14/05/2019)