Ce n’est pas douloureux de payer ses impôts
Quand on a de l’argent dans son grand tiroir-caisse :
On peut toujours payer et bien sûr de plein pot,
N’en souffrira pas trop qu’alors on le décaisse.
Mais le pauvre bougre qui, lui, toujours s’échine
A devoir tout payer et toujours illico,
Sans jamais rechigner, mais en courbant l’échine,
Ne pourra jamais chanter son cocorico.
L’argent du premier naviguera sans dommage :
Tout ce qui est vidé sera vite rempli,
Il n’a jamais besoin de quelque beau ramage,
Il paie et il paiera sans jamais faire un pli.
Il faudrait que l’impôt soit enfin mesuré
En fonction de ce que sera le remplissage,
Mais l’asséner toujours sans être différé,
Ce n’est pas autre chose qu’un fieffé dépeçage.
Je demanderais donc à l’administration
De n’encaisser le dû qu’à vitesse adéquate :
Sans délai pour qui n’est jamais sous tension,
Avec doigté pour qui l’obtient de porte étroite. (4/05/2019)