C’est toujours très tard que tu venais te coucher,
Sans doute pour que je ne puisse te toucher :
On a vécu ainsi deux vies en parallèles,
Toi tu vivais la tienne en volant de tes ailes.
Mais qu’est donc devenu cet amour passionné ?
Moi, je t’offrais des fleurs, toi des mots satinés,
Et sur des chemins que toi seule connaissais
Tu me conduisais pour quelques tendres excès.
Les roses sont fanées, tes pages sont jaunies,
Le temps a érodé la passion racornie :
D’aucun élan nouveau ne s’étreignent nos mains,
Se sont évanouis nos vœux de lendemains.
Il suffirait d’un rien pour retrouver l’amour
Des promesses faites d’un éternel toujours,
D’un seul pas qui tous deux pourrait nous rapprocher
Pour que nous n’ayons plus rien à nous reprocher.
J’ai tant besoin de toi, reviens-moi sans tarder :
Des fils ténus restants il nous faut ravauder
Le tissu écorné d’un amour trop blessé
Pour que revive ce que nous avons laissé. (6/07/16)