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Bloc-notes : l’Europe se perd, en étouffant les peuples

, par  Ivan Rioufol , popularité : 3%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

La politique de l’étouffoir, encouragée par l’Union européenne aux abois, ne fera pas taire la colère des peuples. C’est à un jeu dangereux que se prêtent les dirigeants, à commencer par Emmanuel Macron, qui justifient la censure sur Internet, veulent interdire les "fake news"(fausses nouvelles), rejettent les votes des électeurs indociles. Les sermonnaires dénoncent en Vladimir Poutine une injure à la démocratie. Mais eux-mêmes se comportent en autocrates quand ils craignent la parole libérée. Cette intolérance attise les braises. Il faut vouloir être sourd pour ne pas entendre les protestations des réseaux sociaux ou des consultations électorales. Le sommet dans la provocation de la caste a été atteint, dimanche, avec le pied de nez de Sergio Mattarella, le président italien, aux électeurs de la péninsule. Ceux-ci avaient donné, le 4 mars, une majorité parlementaire aux mouvements antisystème  : un choix que l’UE et ses soutiens ont jugé inacceptable.

Il est loisible de parler de coup d’État légal pour qualifier la décision de Mattarella d’entraver la formation du gouvernement issu des urnes. Certes, la Constitution italienne permet au président d’avoir son mot à dire sur la préservation des intérêts supérieurs de l’Italie. Mais lui-même est dépourvu de légitimité  : Mattarella a été désigné par l’ancienne majorité parlementaire du Parti démocrate, qui a perdu les élections. Son refus de nommer à l’Économie Paolo Savona, coupable d’avoir qualifié l’euro de "prison allemande", s’est opposé à la volonté des vainqueurs du scrutin (la Ligue et le Mouvement 5 étoiles). La pression de l’UE, c’est-à-dire des marchés financiers et des agences de notation, a été plus forte que l’expression majoritaire. Or c’est ce coup de force que Macron a approuvé en déclarant  : "Mattarella a fait preuve de courage et d’un grand esprit de responsabilité"

Cette violation d’un processus démocratique révèle la dérive autocratique de l’UE, dont le chef de l’État français est l’avocat de moins en moins convaincant.

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...