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BEZIERS nouveau Poitiers ???

, par  anonyme , popularité : 9%
NJ-Ile de France

Information diffusée par JL M

Le ton très tendancieux de cet article ne concerne que son auteur. A NotreJournal nous ne voyons que la pertinence de l’information et le signe fort qu’ils ne sont pas tous des dégonflés ou pire !

Voir un putschiste là où il y a un vrai héros de la France ! Voir une date de déconfiture et d’effondrement de la France, comme une date à célébrer (par l’immense minorité de la FNACA et aucune autre association d’Anciens combattants) dénote l’attitude purement idéologique de cette presse du passé !

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Robert Ménard refait la guerre d’Algérie dans les rues de Béziers

ceci est le titre original de cet article paru dans LIBERATION // Politique à cet endroit

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RÉCIT
La rue du 19-mars-1962, date du cessez-le-feu, sera débaptisée. Et renommée du nom d’un participant au putsch des généraux.

Robert Ménard refait l’histoire. Le maire de Béziers entend rebaptiser la rue du « 19 mars 1962 », date marquant le cessez-le-feu en Algérie, en rue du « commandant Hélie Denoix de Saint-Marc », un militaire ayant participé au putsch des généraux contre l’indépendance de l’Algérie.
« Une pure fiction historique »

Pour Robert Ménard, coauteur de Vive l’Algérie française !, ce choix est « un hommage au courage et à l’héroïsme », contrairement à la date du 19 mars 1962 : « Dire que cela marque la fin de la guerre d’Algérie, c’est un pur mensonge historique ! Une pure fiction ! Il n’y a jamais eu autant de victimes de pieds-noirs et de harkis après. C’est du révisionnisme historique », avance-t-il à Libération.

Les responsables de la Fédération nationale des anciens combattant d’Algérie, Maroc, Tunisie (Fnaca) ont très mal pris l’information, ce jeudi matin, rapporte le Midi Libre. « Ça ne fait pas plaisir tout ça ! C’est se foutre du monde », a déclaré le président départemental de la Fnaca, qui n’exclut pas « l’organisation d’une manifestation » si le conseil municipal de Béziers entérine sa décision. Car pour les anciens combattants, c’est bien cette date qui marque la fin des combats en Algérie.

L’argumentaire de Ménard est habituellement utilisé par les partisans de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), organisation clandestine qui s’opposait à l’indépendance de l’Algérie par tous les moyens, y compris terroristes. D’ailleurs, la décision de débaptiser cette rue résonne avec une célébration qu’a organisée le maire d’extrême droite cet été, en l’honneur du massacre d’Oran du 5 juillet 1962 – des centaines de civils européens et des harkis ont été sauvagement tués. Robert Ménard avait décidé de prononcer son discours commémoratif devant une stèle érigée en hommage à quatre membres fusillés de l’OAS, dont Bastien-Thiry, organisateur de l’attentat raté du Petit-Clamard contre De Gaulle.
« Juridiquement, il a le droit de faire ça »

Cette renomination sera soumise jeudi au vote du conseil municipal. La commune rendra donc hommage au commandant Hélie Denoix de Saint-Marc. Né à Bordeaux en 1922 et mort à La Garde-Adhémar (Drôme) en 2013, le commandant Hélie Denoix de Saint-Marc avait été résistant et déporté à Buchenwald. En 1961, il avait désobéi en participant au putsch des généraux à la tête du 1er REP (Régiment étranger de parachutiste). L’opération échouera et il se constituera prisonnier. Il sera condamné à dix ans de réclusion et effectuera cinq ans de prison avant d’être gracié par le général De Gaulle. Il a été réhabilité en 1978 et a même été élevé en novembre 2011 au rang de Grand-Croix de la Légion d’honneur par Nicolas Sarkozy.

L’opposition socialiste de Béziers s’opposera à ce projet. « Juridiquement, il a le droit de faire ça. Mais il s’agit d’une faute politique et morale. Le rôle du maire n’est pas de dresser les uns contre les autres. Il ne faut pas réécrire l’histoire au profit de la frange la plus radicale des partisans de l’Algérie française », déplore Jean-Michel du Plaa, président du groupe PS au conseil municipal. « Il ne peut pas effacer le souvenir des appelés pour qui cette date est importante, car elle signe la fin des hostilités, le moment où ils pouvaient rentrer chez eux », ajoute-t-il.

En débaptisant la rue du « 19 mars 1962 », le maire, né à Oran, se dit satisfait d’avoir pu réaliser cette promesse faite aux harkis et aux pieds-noirs. Et refuse de passer pour un provocateur. « Je veux juste montrer que la colonisation française a eu aussi des effets positifs. Cela a permis aussi de construire des hôpitaux, des ports… et même de faire naître le sentiment national algérien. »

Des provocations et des coups médiatiques, Ménard en a pourtant enchaîné depuis son élection à la mairie au printemps avec le soutien du FN : interdiction d’étendre son linge aux balcons, couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans, interdiction de cracher et, dernièrement, installation d’une crèche dans les locaux de la mairie. Fin novembre, le préfet lui a fait savoir que cette crèche contrevenait « aux dispositions constitutionnelles et législatives garantissant le principe de laïcité ». Sans résultat.
Fanny LESBROS