Il vous eût plu, Mademoiselle,
Que je tombasse à vos genoux
Et l’on eût pu, ma toute belle,
Faire tous deux un joli coup
Hélas pour moi vous ne daignâtes
Que je misse main à la pâte
D’un œil hautain vous me chassâtes
A peine enlevée ma cravate.
Il eût fallu que s’accordassent
Nos deux cœurs en bel unisson
J’ai rechaussé mes deux godasses
Baissé la tête, furibond
J’eusse bien en douces prémices
Tâté, habile, vos tétons
Vous eûtes choisi que je fisse
Peut-être alors coureur de fond.
Tous deux sans doute eussions-nous pu
Nous envoyer dans les nuages
Fît le ciel que, jamais repus,
Nous ne tournassions cette page
Eussé-je su que vous pussiez
Me repousser si fièrement
Je ne me fusse crucifié
Aussi exceptionnellement.
La leçon que vous me donnâtes,
Mademoiselle m’a servi,
Je sais désormais qu’on ne flatte
Que celles que l’on a ravies.
J’eusse voulu que vous missiez
Beaucoup de vous dans mes approches
Pour que vous ne compromissiez
Ce que j’eusse cru dans la poche. (16/03/2008)