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Après le pétard mouillé du 14 juillet, à quand le vrai feu d'artifice de réformes ?

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Petit exercice de pédagogie à l'occasion de l'interview du président de la République mais aucune nouvelle annonce. Les entrepreneurs en ont, eux, à revendre.

Les politiques ont une capacité formidable. Lancer d’excellents concepts et n’y mettre aucun contenu. Ou si peu.

Nous avons eu le contrat de génération. Un concept magnifique et tellement nécessaire. Un contenu sans intérêt dont les sparadraps supplémentaires que le ministère du Travail y ajoute ne changeront en rien. Dommage ! Mais nous gardons une confiance en Rebsamen, qui sait les mesures capables de changer la donne et nous l’espérons, les entendra prochainement.

Nous avons les mesures de simplification.

C’est déjà plus trapu. Il faut dire que Thierry Mandon et Guillaume Poitrinal, c’est du sérieux et désormais avec Laurent Grandguillaume, on peut naviguer en confiance. Les premières mesures étaient forcément politiquement plus correctes, pour ne pas effrayer ce pays si frileux à la réforme. Mais en réalité, le pays est-il si frileux ? Nos politiques, si précautionneux, tellement obsédés par leur réélection et leur maintien dans le pot de confiture, prétendent que le Français est frileux. Mais en fait, dans ce jeu de la poule ou de l’œuf, il semble que le politique soit bien le menteur qui fait porter le chapeau au pays. Le Français, lui, souhaite voir ce qui marche mis en place. Néanmoins, le principe de précaution l’emporte ici aussi, et si les premières mesures amènent déjà des améliorations, elles ne touchent pas aux chaînes qui rivent les Français et leurs entreprises au fond de la mine au lieu de les exposer à la réussite.

Et maintenant, voilà à nouveau Super Montebourg et la libéralisation. On attendait un ministre de l’Economie dressant un portrait de la France à 20 ans, conquérante, enfin mise au niveau de son potentiel, des mesures clés, les seules capables de dynamiser le pays et lui redonner des couleurs, du rouge aux joues et des marges au bilan. On attendait des mesures ambitieuses, gonflées, percutantes, à la hauteur de l’esbroufe dont est capable notre avocat fait ministre. Bref, un Avocat Mayonnaise… !! Mais nous n’aurons que l’emphase, sans le contenu. Quelques mesurettes sur la libéralisation des professions réglementées. Pour rendre, nous dit-on, 6 milliards aux Français !! Quel bonheur ce serait pour nous de connaître le mode de calcul de cette somme, qui va par miracle permettre aux Français de consommer à nouveau. Ces calculs de cabinets ministériels seraient risibles si ils ne manifestaient pas une volonté acharnée de privilégier le marketing sur la créativité. Imaginez. Vous avez un SDF face à vous. Vous lui donnez 100 euros en permettant par une pirouette politique à lui faire obtenir cette somme. Il les prend. Cela améliore son niveau de vie pendant quelques jours et… il retourne dans la rue. C’est ce qui nous attend avec ce type de mesure. Un calcul macroéconomique de bureau, fait au tableur Excel qui ne créé aucune richesse. Rien de structurant. Rien qui ressemble à la construction d’un paquebot France reprenant l’eau avec la capacité de dompter l’océan.

Voir en ligne : http://www.atlantico.fr/decryptage/...