Quand on s’abrite derrière la probité
C’est que l’on a toujours quelque chose à cacher :
Le bouclier dont on veut ainsi s’abriter
Est trop lourd à porter, vite il faut le lâcher
Ce sont toujours ceux qui sont le plus impliqués
Dans de troubles affaires qui crieront au loup,
Gueulant d’autant plus fort qu’ils se sentent traqués
Et pris au piège de quelques autres marlous.
Et l’on se hisse alors au-dessus des sabots
Que l’on traîne à ses pieds avec difficulté :
Il faudra bien encor quelques coups de rabot
Pour se mettre au niveau de son adversité.
Chacun tente de planer dans l’honnêteté,
Mais de quelque passé sourdent quelques relents :
On n’a jamais assez de toute liberté
Pour pouvoir effacer de soi l’ambivalent.
Et les fouille-merde que sont les journaleux
Dénicheront toujours derrière l’apparence
Tout ce qui est fétide, voire graveleux :
La traque du passé garde le goût de rance. (15/03/17)