Il nous faut du courage en nous armant de mots
Pour libérer le stress que génèrent nos maux,
Les ruminer demeure un trop grand préjudice
A un sain équilibre étouffé d’immondices.
Il faut les dire alors à qui sait les entendre,
Chercher auprès de soi qui pourra les comprendre :
Le mal ne s’accroît que par notre solitude,
Qui peut sur elle avoir quelque sollicitude ?
Ne chercher qu’en soi-même un semblant de refuge
Ne fait qu’amplifier ce qui n’est que subterfuge :
Se confiner sur soi devient une obsession,
Et l’évasion factice engendre l’oppression.
La parole libère quand elle est reçue,
Et l’écoute de l’autre n’est jamais déçue :
Le prêtre le sait bien, qui dans la confession,
Libère les péchés par saine contrition.
Le mal vient de ce que la civilisation
Apporte de malheur de leur inhibition :
La règle nous prescrit toujours quelque barrière,
Le non-dit en exprime l’insane frontière. (24/09/16)