On s’aimait bien pourtant, mais on ne s’aime plus :
L’indifférence a chassé un temps révolu,
La haine se fait de plus en plus virulente,
Chaque bordée de mots devenu pestilente.
Mais qu’a-t-il donc fallu pour en arriver là ?
Une incompréhension, pas même un pugilat !
S’est gonflée la rancœur tout comme une baudruche,
Chacun jouant le jeu de quelque aveugle autruche.
On peut toujours chercher ce qui en fut la cause,
On ne la trouve pas, elle n’est que psychose,
Chacun l’alimentant de ses ressentiments
Ressassés en motifs de ses affrontements.
Se resserre un étau de ratiocinations,
De pensées dévoyées de justifications,
La raison ravalée au rang d’une tristesse
Et la vue bouchée par une grande détresse.
Il suffirait d’un rien, d’un mot, d’une caresse,
Tout s’évaporerait de notre maladresse :
Un geste, un mot et tout alors s’effondrerait
De folle barrière nous prenant dans ses rets. (26/01/17)