LA COLONISATION
Si la colonisation est un crime contre l’humanité tous les colons sont des criminels contre l’humanité. Je n’ai jamais entendu déclaration aussi méchante, haineuse, et niaise.
Que l’on m’accuse d’être une criminelle contre l’humanité, je pourrai me défendre, mais que l’on accuse des milliards d’hommes d’être des criminels contre l’humanité dépasse l’entendement.
Depuis toujours les hommes, même en petites tribus, ou en peuples nombreux ont cherché à augmenter leur place d’influence et d’autorité, ils ont tous occupé des territoires où vivaient d’autres hommes, s’y sont établis et y ont établi leur autorité. Ce serait donc tous des criminels contre l’humanité. Il n’y a pas plus absurde.
D’autre part, m’accuser d’être une criminelle contre l’humanité, soit, mais accuser mon père, ma mère, mes grands parents, mes arrières grands parents d’être des criminels contre l’humanité, je ne le supporte pas. Je sais qu’ils se sont établis en Maurétanie, qui est devenue Algérie grâce à un général français qui aimait mieux ce mot, et qu’ils ont mené des combats acharnés pour construire des routes, pour construire un environnement viable, pour construire un pays qui n’existait pas. Je sais qu’ils ont entretenu avec les arabes autour d’eux d’excellents rapports et souvent des rapports d’amitié.
Le peuple qualifié de « pied noir », on ne pouvait pas dire français tant il s’était forgé une personnalité particulière, vivait en bonne intelligence avec les autochtones malgré les infiltrations étrangères hostiles à cette réussite. En effet depuis la fin de la première guerre mondiale et l’avènement de l’Arabie Saoudite comme alliée primordiale de l’Amérique, des imams étrangers, qui ne savaient pas parler français, prêchaient la guerre sainte dans toutes les mosquées en Algérie.
J’avais 7 ans en 1940 lorsque que Mohamed, un employé de mon père, un vendredi en fin d’après midi, m’a expliqué que pour les arabes ce n’était pas grave de tuer un « roumi », il suffisait de poser un pied sur du fer rouge et Allah pardonnait. J’étais étonnée et lui ai fait répéter pour savoir qui disait des choses pareilles. Il m’a dit qu’il venait de la mosquée et que c’était l’imam qui leur enseignait cela. A 7 ans je n’ai pas saisi la portée de ce que je venais d’entendre mais pourtant je ne l’ai jamais oublié.
Le peuple « pied noir » composé approximativement de 35/% de français, 30/% d’espagnols, 20/% d’italiens, 5/% de maltais, le reste étant des allemands, des danois, des polonais, des libanais et d’autres peuples de culture chrétienne, était multiculturel et multiconfessionnel, n’oublions pas les nombreux juifs qui vivaient en dhimmitude avant notre arrivée et les nombreux arabes qui tout en restant musulmans se disaient français et avaient adopté la nationalité française.
Tous ces individus se disaient français parce qu’ils avaient participé aux guerres avec l’armée française et faisaient partie de nombreux groupements amicaux sportifs et culturels. Ils n’oubliaient pas les origines de leurs parents mais avaient adopté la nationalité française qui leur donnait la possibilité de bénéficier du droit français à égalité entre eux tous.
Cependant cette extraordinaire réussite française ne plaisait ni aux anglais qui veulent toujours dominer le monde, ni aux américains qui n’acceptaient pas qu’une réussite pareille ne soit pas américaine, ni aux communistes russes pour qui seules les théories communistes peuvent avoir des réussites, ni aux allemands qui n’ont jamais accepté d’être devancé par des français, les italiens et les espagnols se sont joints au plus fort, cette énorme coalition non déclarée contre la France a eu raison du peuple pied noir.
Et pour achever cette défaite, la colonisation est devenue un crime contre l’humanité, les pieds noir sont en voie de disparition et seront effacés de l’histoire sans remords. Cette histoire officielle est soviétisée comme l ’a voulu Staline et comme il l’a mis en application pendant son règne, comme les communistes mis au pouvoir par De Gaule en 1945 l’ont installée dans les universités françaises.
Une littérature assez importante met « l’histoire à l’endroit » comme l’écrit Bernard Lugan mais elle n’est pas enseignée à l’école de la république dont le seul objectif est d’endoctriné les enfants au lieu de leur apprendre à réfléchir, on ne réfléchit plus on réagit comme les petits enfants.
La colonisation quelle horreur ! Comment, pourquoi, ce n’est pas intéressant, passons à la nouveauté pour réagir et c’est tout.
En réalité il suffit de penser que le peuple pied noir avec le financement de la France a construit en 130ans un pays qui avait atteint le niveau des pays développés de l’époque pour conclure que c’était une extraordinaire réussite et non pas un crime contre l’humanité.