Il est parfois des moments que l’on doit savourer, celui où, dans leur immense majorité les augures, commentateurs et sondeurs patentés, bien-pensants se fourvoient magistralement, prenant une nouvelle fois leurs désirs pour des réalités.
Malgré leurs erreurs répétées - le non français en 2005 au Traité constitutionnel européen, le Brexit, aujourd’hui l’élection de D.Trump aux présidentielles américaines, ces beaux-parleurs donnent le ton et monopolisent toujours nos médias.
Que Trump ait fait des déclarations qui puissent choquer, personne ne peut le contester et on ne saurait partager tous ses propos, tant s’en faut.
Mais que l’on n’ait pas su voir venir les mouvements de fond que traversent nos sociétés, Etats-Unis compris, constitue une faute, et participe d’un aveuglement collectif, comme l’a bien décrit l’historien Marc Ferro dans « L’aveuglement, une autre histoire de notre monde »
Le choc de la mondialisation, la remise en cause des identités nationales, la montée en puissance du fanatisme islamique barbare, l’absence de prise en compte de la défense de nos intérêts nationaux sont autant de questions majeures que nombre d’intellectuels salonnards ignorent, voire méprisent comme étant ringardes.
Il est vain de crier au populisme à longueur de temps pour se donner bonne conscience !
Le politique, au sens noble du terme, doit retrouver la maîtrise de ses décisions pour apporter des réponses rapides et concrètes à ces défis qui concernent nos concitoyens dans leur vie de tous les jours. C’est le seul enjeu qui vaille !
L’idéologie porteuse d’utopies est un carcan intellectuel dont il est urgent de se défaire pour maîtriser notre destin et ne pas subir.