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Toussaint : toutes les religions ne sont pas semblables !

, par  vanneste , popularité : 6%
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Le 1er Novembre est le jour de la Toussaint. C’est aussi le malheureux anniversaire de la rébellion algérienne avec l’assassinat par le FLN du couple d’instituteurs Guy et Janine Monnerot dans les Aurès. Ce sont deux raisons de se pencher sur l’islam et son devenir. Le culte des Saints, la vénération qui s’adresse aux multiples représentations ou reliques sont l’une des nombreuses oppositions entre le catholicisme et l’islam qui refuse les images et concentre la foi sur un Dieu qui demeure abstrait. Jean Sévillia vient de faire paraître « Les vérités cachées de la guerre d’Algérie ». On vérifie au long des pages l’incapacité des gouvernements français à comprendre l’identité musulmane, et plus encore à « l’intégrer » dans la nation française. Un troisième événement touche à cette question. La chrétienne pakistanaise Asia Bibi vient d’être acquittée après avoir passé près de 10 ans en prison comme condamnée à mort pour blasphème. Au cours d’un travail en commun avec des musulmanes dans les champs, elle avait été prise à partie pour avoir bu de l’eau dans un puits « musulman » et avait osé répondre en invoquant Jésus face à Mahomet. Cette bonne nouvelle est toutefois accueillie par des manifestations hostiles qui réclament la mort de cette pauvre femme. Un gouverneur et un ministre qui avaient pris sa défense ont déjà été assassinés. La discrimination entre les religions, et entre les sexes, est ancrée dans la tradition islamique. Il faut lire » Blasphème », l’émouvante histoire d’Asia Bibi, mais aussi le roman de Taslima Nasreen, « Lajja » dont le nom est celui d’une Hindouiste du Bengla Desh, ou encore « Sara », le récit tragique de la persécution des femmes yézidis par l’Etat islamique en Irak pour se convaincre de cette réalité, inscrite dans les textes, et pratiquée à des degrés divers partout où l’islam est dominant.

Le Pakistan, le pays des « purs », est lui-même le fruit d’une volonté discriminatoire. A l’origine il a été constitué par les régions de l’Empire britannique des Indes à majorité musulmane. Muhammad Ali Jinnah, l’indépendantiste musulman ne supportait pas l’idée que les musulmans soient minoritaires dans une Inde indépendante dominée par les Hindouistes. Avant Narendra Modi, le 1er Ministre indien était un Sikh et l’un des derniers Présidents était musulman. Gandhi et Nehru souhaitaient l’unité de l’Inde. La différence entre les deux Etats est patente. Il faut espérer que la proche libération d’Asia Bibi soit le signe d’une évolution. A la suite des dernières élections, les deux partis traditionnels, la Ligue musulmane et le Parti du Peuple, ont laissé la place (là aussi) au Mouvement du Pakistan pour la Justice fondé plus récemment par un ancien champion de cricket philanthrope, Imran Khan. Il a sans doute pesé sur cette sage décision et appelle aujourd’hui les fanatiques à se calmer, mais il avait pendant la campagne renoncé à faire abolir la loi sur le blasphème, instaurée lors d’une des dictatures militaires qui jalonnent l’histoire du Pakistan. L’islam ne fait pas souvent bon ménage avec la démocratie. Il est, hélas, probable que des islamistes s’en prendront à Asia Bibi qui devra quitter le pays, et à ceux qui ont participé à son acquittement.

Il y a des aveugles et des sourds pour prétendre que l’islam est une religion de paix et d’amour. Elle ne l’est pas, et ne l’a jamais été. Dans « Décadence », Michel Onfray dissipe l’illusion rétrospective sur l’Andalousie musulmane, elle aussi discriminatoire. Il rappelle certes que les chrétiens se souvent écartés de l’esprit évangélique, mais le problème avec les musulmans, c’est que leurs excès sont, au contraire, déjà encouragés par les textes fondateurs. On ne peut donc qu’espérer une évolution politique et sociale de certains pays musulmans qui diluera l’extrémisme conquérant de cette religion. On mesure sans doute aujourd’hui à quel point le soutien de la France aux islamistes qui ont cherché à abattre Assad en Syrie a été criminel. Ce régime fait coexister la majorité sunnite avec les minorités, notamment chrétienne. Ce n’est pas le cas de notre « allié » saoudien dont les rapports avec le droit sont terrifiants.

C’est pourquoi il est sans doute utopique de vouloir trouver une règle commune aux différentes religions en France, comme le souhaite le nouveau ministre de l’Intérieur, assez ignare dans ce domaine puisqu’il assimilait naguère le fichu de nos grands-mères au voile islamique d’aujourd’hui. On se rend bien compte que, dès qu’ils sont majoritaires, ne serait-ce que dans un quartier, les musulmans ont tendance à préférer la loi de leur communauté à celle de la nation. Lorsque s’ajoute à ce séparatisme, une rancoeur nourrie par la guerre d’Algérie, entretenue par l’Etat algérien et encouragée par les discours stupidement anticolonialistes des communicants, des enseignants, et même du Président de la République, il y a du souci à se faire pour l’avenir. Prions tous les Saints du Paradis pour qu’il éclairent les Français sur les dangers de l’ignorance et de la naïveté. Seuls le courage et la lucidité pourront résoudre cette question.

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