Je suis bien loin d’être un expert en économie. Je n’ai pas fait les Grandes Écoles, ni l’ENA, ni Sciences-Po (fort heureusement), mais plus simplement le Lycée Bugeaud à Alger, mais sans doute que l’enseignement fourni par ce lycée était supérieur aux Grandes Écoles métropolitaines : n’a-t-il pas, avec le même parcours que le mien, produit un Prix Nobel de Littérature, Albert Camus !
Ce préambule destiné à vous entretenir sur un sujet qui me préoccupe plus particulièrement, et vous tous également : les retraites.
Nous savons les raisons pour lesquelles elles se calculent ainsi par répartition depuis 1945, elles sont donc payées par les cotisations des « actifs ».
Deux raisons majeures mettent en péril grave ce mode par répartition :
*Le vieillissement de la population : 1946 Hommes : 61 ans – Femmes : 66 ans. Actuellement Hommes : 80 ans – Femmes : 85 ans.
*Les « actifs » qui cotisent pour les retraités diminuent très fortement : près de 5 pour 1 en 1946 – 3 pour 1 en 1981 – 2 pour 1 en 2004 et 1,3 pour 1 fin 2024.
Un constat s’impose : cette forme de retraite par répartition sera totalement caduque d’ici 2030.
Alors que faire ? La solution prisée jusqu’à aujourd’hui par les instances européennes, et donc par la France également, consiste en une immigration invasive afin que les « nouveaux Français » remplacent les « actifs disparus ».
Le résultat, comme on peut le prévoir, et qui sera inévitable, une créolisation du pays, comme dit Mélenchon, une France métissée plus clairement.
Est-cela que nous voulons ?
Alors quelles pourraient être les solutions possibles pour tenter de mettre fin à cette angoisse existentielle ?
La formule réservée aux fonctionnaires avec une part de capitalisation ? Pourquoi pas, ce serait déjà une meilleure solution mais à condition que ce régime réservé aux fonctionnaires soit réuni avec celui du régime du privé : un seul et unique régime pour tous les salariés.
Autre solution (elle fut proposée par le président Macron en 2017 mais rejetée par l’ensemble des syndicats et des partis de gauche) : la retraite par points (identique au régime Agirc-Arrco). Vos propres cotisations sont converties en points retraite pour votre propre retraite. Vous savez ainsi à tout moment quel sera le montant de votre retraite.
Cette solution est acceptable uniquement si le point retraite est déterminé en fonction du taux d’évolution des salaires et donc réévalué chaque année à date fixe.
Je ne vois pas, pour l’instant, d’autres solutions acceptables par l’ensemble de la population active, avec pour objectif d’assurer une retraite pour tous dans les prochaines décennies.
Je laisse le soin aux experts-économistes de déterminer le processus qui pourrait permettre ce passage de frontière entre « l’ancien » et le « nouveau ».
Après tout, c’est leur « boulot » non ?