Il a beau se grandir de sa petite taille,
Se faire l’œil brillant et toujours assuré,
Bomber sa poitrine déserte de médailles,
Il est sur tous les fronts pour bien nous rassurer.
Il va, toujours d’un pas assez bien militaire,
Toisant de son regard les troupes alignées
Et serre les mains de ceux qu’il aura fait taire :
De Napoléon il se croit bien la lignée.
Il va comme s’il partait toujours pour quelque guerre,
Mais se ravise pour aller serrer des mains :
On le croyait aisé, mais c’est bien de naguère
Qu’il remise ses faits toujours sans lendemain.
Macron n’est rien d’autre qu’un petit fanfaron :
Il parade toujours d’un air toujours finaud,
Il trompe tout le monde en tournant tout en rond
Comme tous ces craintifs et jeunes baleineaux.
Il ne fait pas le poids pour servir son mandat
Et président en titre, il va, baguenaudant,
L’action remisée par un saint sursum corda,
Laissant à la semaine d’être discordant.
Il se prend bien pour Zeus, mais il n’est qu’un zeugma,
A ceux qu’il approche il donne de l’eczéma…
"Sa haine ou son amour, sont-ce les premiers droits
Qui font monter au trône ou [en] descendre les rois ?* (24/02/2019)
* Racine. La Thébaïde