Le 5 février, deux lycéens ont mis le feu et saccagé la cathédrale Saint-Alain de la ville de Lavaur (Tarn). Son maire Bernard Carayon s’indigne du silence médiatique et de la mansuétude de l’Église.
Le timide soleil qui a succédé à la pluie ne s’est pas encore couché, ce 5 février, sur Lavaur, vieille cité tarnaise en Lauragais, teintée par la brique et la pierre dorée. Comme chaque jour, une paroissienne vient fermer la cathédrale pour la nuit, lorsqu’elle découvre qu’une épaisse fumée noire a envahi la nef.
Depuis cinq ans, la municipalité a entrepris de restaurer ce chef-d’œuvre architectural gothique méridional, édifié à la fin du XIIIe siècle, sur une terre marquée par l’hérésie cathare. Large, mais élégante, elle a été intelligemment conçue, comme celle de Pamiers, en Ariège, pour accueillir les foules à convertir, là où s’est dressé le plus important bûcher des Croisades.
L’identité d’une ville
Ici, nous cultivons avec piété le souvenir de Guiraude de Laurac1, seigneur « parfaite » de Lavaur, massacrée le 3 mai 1211 par les hommes de Simon de Montfort. Figure sans visage, aïeule sans tombe, elle incarne en Languedoc la noblesse de l’âme qui s’ajoute à celle de ....
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