Petit résumé d’économie budgétaire que nous devons à Charles Gave (On peut d’ailleurs se poser la question : pourquoi n’a-t-il jamais été nommé ministre des Finances ?).
Pourquoi la France se trouve, et se trouvera toujours, devant l’impossibilité de rembourser cette énorme dette de plus de trois mille milliards d’euros ?
Vous vous rendez par exemple (une ville au hasard) à Bordeaux (ou dans une autre ville de France à votre choix). Vous réservez une chambre dans un hôtel et vous réglez aussitôt son prix, par exemple 200 euros.
L’hôtelier avait justement une dette de 200 euros chez le pharmacien, son voisin. Il se rend aussitôt à la pharmacie et rembourse sa dette.
Le pharmacien, lui, devait également 200 euros à son voisin le boucher du coin. Il s’y rend et rembourse immédiatement sa dette.
Le boucher, lui, devait 200 euros à son voisin le boulanger, il le rembourse séance tenante et le boulanger se précipite chez le libraire afin de lui rembourser les 200 euros qu’il lui devait. Etc. etc.
Vous décidez alors de ne pas rester dans cet hôtel, à Bordeaux, et demandez à l’hôtelier de vous rembourser vos 200 euros. Ce qu’il fait aussitôt.
Ainsi toutes les dettes ont été remboursées. Pour quelles raisons ?
Parce qu’il s’agit d’un circuit local, voir régional, voir même national. C’est-à-dire dans la même région, dans le même pays.
Remplacez à présent « Vous » par la Banque de France. C’est elle qui règle l’hôtelier, qui rembourse le pharmacien, etc. et cela avec de la « monnaie » qu’elle fabrique elle-même. « Les dettes n’existent plus ».
Si nous sommes terriblement endettés actuellement, c’est, hélas, parce que nous devons ces plus de trois mille milliards (et ce n’est pas fini) en dehors du circuit national. Parce que nous devons rembourser cette énorme dette à l’Union européenne et parce que nous ne disposons plus « de notre propre monnaie nationale ». La banque de France ne peut plus « fabriquer » sa propre monnaie (comme les USA par exemple).
Nous sommes entièrement dépendant de l’UE pour notre endettement et pour bien d’autres problèmes et nous ne pourrons jamais nous « débarrasser » de ces problèmes, ni de notre dette.
Merci à vous tous, messieurs, de nous avoir livré « mains et bourses liées » à un « banquier » étranger.