Le Progrès-Lyon du 20 novembre 2025 annonce qu’une pétition a été lancée pour conserver le nom de la rue Bugeaud dans le 6e arrondissement de la ville.
En effet, la municipalité de Lyon se demande si elle doit débaptiser cette rue Bugeaud qui fait mémoire de Thomas Robert Bugeaud, maréchal de France (1784-1849) et acteur de la colonisation de l’Algérie par la France au 19e siècle.
Un Comité mémoriel créé par la municipalité de Lyon et conduit par Sylvie Tomic, adjointe [EELV] au maire de Lyon, est chargé de l’étude de ce projet de changement de nom ; il importe de préciser que ce changement constitue une revendication d’associations comme le Collectif des Algériens de France, celui-ci se présentant ainsi comme une association étrangère, qui soutiennent que le maréchal Bugeaud ferait figure de symbole des « massacres perpétrés lors de la colonisation de l’Algérie au 19e siècle ». Notre ami, Claude Barrière, a été entendu courant septembre par ce comité mémoriel de la ville de Lyon et a défendu la mémoire du maréchal Bugeaud qui ne correspond pas au portrait que font de lui ses détracteurs.
Réagissant à ce projet de changement de nom, un nouveau collectif s’est créé mais celui-ci pour le maintien de Bugeaud comme nom de cette rue et aurait recueilli 1200 signatures : il est animé par Gérard Reynaud et Marc Laupies. Selon ceux-ci, cette artère où habitent plus de mille familles, compte des études notariales, des professionnels de santé, un garage automobile et constitue « un axe essentiel et reconnu de l’arrondissement », avec 87 commerces. Ils regrettent que la municipalité n’ait pas été consciente des difficultés qui pourraient être engendrées pour la population par un tel changement de nom. Ce collectif craint qu’une décision soit prise en décembre 2025 et se dit prêt à réagir.
Il reste à savoir si ce collectif, qui se dit dénué de toute arrière-pensée politique, n’est mû que par ces considérations pratiques non négligeables, ou s’il n’est pas secrètement opposé à la politique mémorielle de la ville de Lyon qui, au cours de l’année 2025, a montré une certaine proximité pour les thèses chères aux autorités algériennes.
Le Cercle algérianiste de Lyon.
Bonne lecture. Philibert Perret
NotreJournal
