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Pédophilie dans l’Eglise : la vérité s’annonce révolutionnaire

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Seule la vérité sauvera l’Eglise. Plus généralement, la pratique du déni, de l’occultation ou de l’omerta, qui se retrouve au cœur de nombreuses autres institutions, renvoie à un monde finissant. Plus que jamais, la parole des victimes ou des indignés va devoir être entendue des oligarchies, religieuses ou civiles. Les conclusions de la commission Sauvé sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique, rendues publiques mardi, sont effrayantes dans leur brutalité : 216.000 enfants auraient été abusés par plus de 3000 prêtres prédateurs, de 1950 à 2020 (soit environ 3% du clergé). C’est un « mal systémique », une « œuvre de mort », qui ont été mis au jour par cette enquête, demandée en 2018 par les évêques de France eux-mêmes. La commission Sauvé tient, avec raison, l’Eglise pour entièrement responsable des crimes commis en son nom par des « pères » vicieux ayant trahi la confiance des plus petits, au nom du Bon Dieu. Même si le cardinal Ratzinger (futur Benoît XVI) avait, dès 1981, convaincu Jean-Paul II de réagir aux premiers scandales pédophiles, l’Eglise peut être tenue comme coupable d’avoir d’abord voulu se protéger, en relativisant et sous-estimant les détresses des victimes. Ce sont vers elles que la commission Sauvé s’est tournée. Ce sont elles qui ébranlent l’institution, déjà lâchée par ses fidèles. L’Eglise catholique, mise à l’épreuve dans sa descente aux enfers, est sommée de changer ses pratiques claniques. Dès à présent, elle montre une voie exemplaire, qui pourrait servir de modèle.

Quand Libération, mardi, titre en une sur les « crimes de masse » commis par l’Eglise, le journal s’épargne de rappeler qu’il défendit lui-même la pédophilie durant les années 70-80, au nom de la libération sexuelle invitant à « apprendre l’amour à nos enfants ». En acceptant la transparence et le procès de l’opinion, l’institution catholique amorce un mouvement démocratique qui pourrait bouleverser plus globalement l’exercice du pouvoir. George Orwell avait noté : « En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire ». Comme le rappelle la commission Sauvé, qui a collaboré avec l’Inserm, la pédophilie n’est évidemment pas propre au clergé catholique. Elle est d’abord, très majoritairement, au cœur des familles, mais aussi dans les colonies de vacances, les écoles publiques, les clubs de sport, les activités artistiques. La commission a la délicatesse de ne pas évoquer les autres religions, qui se gardent d’une telle introspection. En fait cette exigence de vérité, à laquelle se plie l’Eglise avec courage, est amenée à s’imposer jusque dans la politique. Quand Eric Zemmour dit ses quatre vérités à des élites dénégationnistes, il répond aussi à un dégoût, partagé par beaucoup, pour le mensonge et la dissimulation. « La vérité vous rendra libres », a dit Jésus…

Voir en ligne : https://blogrioufol.com/pedophilie-...