Quand le soleil couchant se voile de nuages
Que sourd de l’horizon quelque nouvel orage
Quand la brume s’étend cachant le firmament
Et que l’étoile meurt dissipée dans l’instant
R. Tant s’en faut que revienne l’espoir
Rien jamais ne nous sera acquis
On a beau supplier dans le noir
De partout s’échappe notre vie
Quand la rivière mue en un furieux torrent
Brisé en lourd fracas au rocher frémissant
Quand la lune se glisse au souffle de tempête
Et que les peupliers courbent, tristes, leur tête
Quand l’amour se dérobe à force de languir
Que la chouette lance son cri du désir
Quand la terre mugit dans sa grande colère
Et que, prête à s’ouvrir, vomit tout son ictère
Quand de zébrure en feu le ciel est déchiré
Que hurle au fond des bois la meute déchaînée
Que tout se précipite en un gouffre sans fond
Il faut s’agenouiller et demander pardon… (5/03/2007)