L’Etat veut-il oublier le rôle des Pieds Noirs en 1944, ces Français d’Algérie qui eux aussi faisaient partie de cette armée d’Afrique ?
Puisqu’il s’agit de commémorer le 80e anniversaire du débarquement sur les côtes varoises et la libération de la Provence, il me paraît nécessaire (et obligatoire) de rappeler que sur les 240.000 combattants qui ont débarqué en Provence il y avait 120.000 Pieds Noirs (soit 10% de la population mobilisée). Ils ont libéré Marseille, Toulon, la Provence et quelques mois plus tard « Ils » libéraient Colmar et Strasbourg, en Alsace.
Fiers d’entamer le chant des Africains afin d’affirmer leur fidélité à la métropole ! (Cet hymne composé en 1941 par le capitaine de l’armée française Félix Boyer, à partir d’une marche de 1915 de la division marocaine) En 1962 les musiques et fanfares françaises ne furent pas autorisées à le jouer jusqu’en 1969 car devenue “séditieuse”.
18 ans plus tard, en 1962, le maire de Marseille, Gaston Defferre accueillait “Ces” libérateurs par ces mots : “Qu’ils aillent se réadapter ailleurs” et motivait l’hostilité d’une majorité de la population, surtout celle des communistes et de la CGT. Sur le port, les dockers avaient peint des banderoles avec des messages de bienvenue : “Pieds Noirs, rentrez chez vous » ou encore « Pieds Noirs à la mer », et ils dérobaient allègrement, ou jetaient à la mer, des milliers de caisses contenant le peu de biens mobiliers et de souvenirs qui constituaient leurs seules fortunes.
Les tarifs des hôtels avaient doublé, voir triplé, également les tarifs des taxis et les prix des locations flambaient. Des centaines (de ceux qui avaient libéré la ville 18 ans plus tôt) dormaient sur le sol Place de la Bourse et la police interpellait ces « envahisseurs » pour vérification d’identité car, après être désignés comme des racistes, des profiteurs, ils devenaient des voleurs.
Quelques années plus tard leur intégration professionnelle a contribué très fortement au renouveau économique qu’a connu cette belle ville de Marseille et cela jusque dans les années 80 « avant que cette ville ne soit de nouveau « occupée », non pas par les « Nazis » mais par une communauté dirigée par des narco-trafiquants algériens qui sèment la mort, soit par drogues, soit par armes et que les forces de l’ordre sont dans l’impossibilité d’éradiquer. Mais aussi Nice et d’autres villes de la métropole. NE LES OUBLIONS PAS ! Et le chant des Africains sera toujours dans nos coeurs.