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Non à la Flicophobie !

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WantedCGT« Une affiche de la CGT (Article l’OBS) stigmatise honteusement la police et fait un odieux amalgame entre quelques brutalités policières largement surexposées par les médias et l’ensemble de la profession. C’est un dérapage scandaleux : pas de stigmatisation, pas d’ amalgame, comme on dit sur d’autres sujets… Il faut évidemment s’indigner de cette forme de racisme envers la police et espérer qu’un SOS police ou un Mouvement Républicain d’Aide aux Policiers se constituent et entament une action en justice contre cette ignoble et infâme marque d’exclusion envers une catégorie de fonctionnaires. Il faut dire « halte » à une manifestation intolérable de poliçophobie, à moins que ce ne soit de la flicophobie. « Touche pas à mon flic » doit être un slogan mobilisant tous les républicains soucieux de rappeler que le respect du gardien de la paix s’inscrit évidemment dans les valeurs fondamentales de la patrie des droits de l’homme et que toute atteinte à leur intégrité rappelle les heures sombres de la Bande à Bonnot. » Voilà comment pourrait s’exprimer dans le langage du politiquement correct la réprobation légitime. Beaucoup d’élus se sont contentés d’un communiqué classique qui sera vite oublié.

Il est effectivement facile de brandir sa vertueuse indignation contre cette affiche. Mais ce serait lui faire trop d’honneur. Elle est tout simplement méprisable. Elle l’est pour deux raisons. La première tient à ce qu’elle révèle l’effondrement du niveau du débat politique. La politique n’est plus qu’un spectacle qui se réduit à de la gesticulation et à de la communication. Autrement dit, peu importe ce que l’on dit ou pense. Ce qui compte, c’est la manière : l’originalité, la provocation pour ceux qui ont du mal à être repérés par les radars médiatiques ; le politiquement correct et la pensée unique pour ceux qui sont au milieu de l’écran et entendent y demeurer. La CGT, ce fossile du communisme qui a fait un tort considérable à notre pays, en termes de journées de travail perdues, d’entreprises cassées ou de réformes bloquées, s’efface progressivement de l’histoire faute de s’y adapter. Alors, elle fait un coup de pub avant les élections, un coup de poker aussi pour faire parler d’elle comme le syndicat le plus « révolutionnaire », au moment où l’extrême-gauche se réveille en Europe face à la dérive technocratique. S’attaquer à la police, et d’une manière outrancière, est un bon moyen d’atteindre ces objectifs. En revanche, le fait que les policiers exposent leur vie pour maintenir l’ordre et assurer la sécurité semble échapper aux concepteurs de l’affiche. Les trois policiers lâchement assassinés par les terroristes islamistes en Janvier 2015 sont déjà oubliés. Chaque année plusieurs perdent la vie en mission, plusieurs centaines sont victimes de blessures. Par ailleurs, ils ont été 55 à se suicider en 2014, de même que 23 gendarmes dans un contexte de famille et de travail sans doute plus difficile à vivre que celui des cadres d’une centrale syndicale. Monsieur Lepaon en sait quelque chose.

Cette affiche est donc indécente. Mais on mesure avec elle le processus suicidaire du renversement des valeurs qui s’opère dans notre civilisation, et plus particulièrement en France. »Stop à la violence » dit l’affiche, comme si la violence était celle de la police, et non celle des manifestants voire des casseurs qu’on lui commande de contenir. Dans une démocratie libérale, la seule égalité de traitement entre des forces de l’ordre et des manifestants violents est inacceptable. La tolérer, c’est jeter à bas les conditions mêmes d’un Etat de droit. Lorsqu’une manifestation n’est pas autorisée, lorsque les manifestants se livrent à des déprédations, à des destructions ou agressent des policiers, la violence policière est légitime, car son but est de faire respecter la loi et de rétablir l’ordre. La dérive actuelle est le résultat du flou qui s’est répandu sur cette question et des contraintes que les responsables politiques, dans la crainte d’un accident mortel, imposent aux policiers. Il devrait être clair qu’un individu violent doit être mis hors d’état de nuire. Il existe des armes non létales à cet effet. Quant à celui qui balance un pavé ou un cocktail molotov sur des policiers, il devrait savoir qu’il risque sa vie. La clarification de cette situation permettrait de mobiliser les policiers et les gendarmes sur des missions plus utiles à la sécurité de tous. Le courage politique consiste aussi à assumer son devoir en dépit des émotions surjouées que suscitent les médias. Aucun responsable politique qui a marqué l’histoire par sa volonté n’a failli à ce principe.

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...