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NOSTALGIQUES CERTES…MAIS PAS DE CE QUE VOUS PENSEZ !

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Dès qu’il s’agit de débattre, écrire ou critiquer sur l’Algérie, l’immigration, la religion musulmane, les mosquées, le FN, les communistes, les socialistes, De Gaulle, et j’en passe, nous sommes gratifiés de l’étiquette « nostalgiques de l’Algérie française...

Pourquoi pas ? Sinon que c’est faux, totalement faux.

Toute ma génération est nostalgique, c’est vrai, mais de l’Algérie tout simplement.

Nostalgique d’avoir dû quitter un pays où nos aïeux avaient découvert des raisons d’espérer après la misère d’où ils venaient.

L’Algérie de notre enfance, de notre jeunesse, des jours heureux et malheureux, des rires et des pleurs, des plages, des paysages, de la mer, du soleil, du travail, des odeurs, de l’ambiance.

Il y a quelques années (1994) un ami, Abderrahmane Boubekeur (pas Dalil, le pantin qui dirige actuellement le Conseil Français du Culte musulman et la grande Mosquée de Paris) décédé en 1999, qui fut goal de l’AS Monaco avant de rejoindre l’Algérie en 1958 et devenir le portier de l’équipe de football algérienne, alors que j’exprimais le désir de revoir le Bab-el-Oued de ma jeunesse, m’avait répondu : « Surtout n’y retourne pas, moi quand j’y vais, je pleure. Je pleure sur la joie, les rires, que j’ai connu dans ce quartier avec mes amis sportifs de ma jeunesse et qui est devenu aujourd’hui un ghetto de pauvres, d’une tristesse et d’une saleté inqualifiable. »

Mais parmi tous ceux de ma génération que j’ai le plaisir de rencontrer je n’en connais pas un seul qui souhaiterait « retourner » vivre en Algérie, dans l’Algérie d’aujourd’hui.

*Dans l’Algérie que Kamel Daoud décrit comme une « poubelle ».

*Dans l’Algérie (lire El Watan du 11 avril) qui décrit le Lac de Réghaïa, ce joyau de la nature à seulement 30 kms d’Alger, comme un paradis puant, un maraicage aux odeurs pestilentielles, des marais aux eaux verdâtres où il est nécessaire de se boucher le nez pour l’approcher.

*Pas de l’Algérie que ses propres enfants quittent par centaines de milliers pour rejoindre l’ex pays colonisateur.

*Pas de l’Algérie dont les oligarques, ministres, dirigeants et tous ceux qui possèdent la richesse, investissent en France et dans la région parisienne (voir le livre récent « Paris/Alger » de Christophe Dubois et Marie-Christine Tabet).

Alors que le fruit de notre labeur, de notre travail, nous l’investissions dans « notre pays ».

**Oui, nous sommes nostalgiques de nos souvenirs des lieux disparus mais nous sommes fiers de l’accueil qui est réservé par les Algériens aux « Pieds-Noirs » en voyages mémoriels et touristiques sur la terre où ils sont nés, dans les villes et villages où ils ont vécu, qui prouvent que l’œuvre que nous avons réalisée et que les liens tissés avec nos prédecesseurs berbères étaient bien loin de cette colonisation barbare que l’on veut enseigner aux Français.

Notre nostalgie est celle reconnue par Boualem Sensal (2002) : « En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul l’amour pouvait oser pareil défi. Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous qui sommes ses enfants. »

Voir en ligne : http://magoturf.over-blog.com/2015/...