Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Mgr Viganò commente le pacte entre le Vatican et la Chine : l’Eglise est devenue “une caverne de voleurs”…

, par  SYNTHESE NATIONALE , popularité : 7%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
PNG - 90.5 ko

Le quotidien italien La Verità a publié samedi une violente charge contre l’accord secret entre la Chine et le Saint-Siège, récemment renouvelé, par le directeur du Council on Middle East Relations, Arthur Tane, suivie d’un commentaire musclé de Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique, qui inscrit ces faits parmi de nombreux signes d’« apostasie » venant du Vatican. Vous trouverez ci-dessous ma traduction intégrale de l’article de Mgr Viganò, qui me rappelle les rumeurs entendues l’an dernier de source sérieuse à Rome à propos d’importants versements pécuniaires de la Chine au Saint-Siège. Si leur exactitude reste à vérifier, on peut s’interroger devant les faits qui s’accumulent. La Verità publie in extenso la lettre adressée le 20 octobre dernier par Arthur Tane au cardinal Parolin pour demander à celui-ci de ne pas renouveler le pacte du Vatican « avec le Parti communiste chinois », au risque de « compromettre son autorité morale ». Tane y accusait le pacte de mettre l’Eglise, « et spécialement le pape François », « du mauvais côté de l’histoire », donnant l’image d’un pape « d’une arrogance ignare » mais aussi en état de « faillite spirituelle ». Il observait que ce pacte, jamais rendu public, donne notoirement aux autorités chinoises un « pouvoir considérable sur les nominations épiscopales ». « Un tel pouvoir ne figurait même pas dans le tristement célèbre Reichskonkordat de juillet 1933 entre le Vatican et le gouvernement nazi, nouvellement formé, en Allemagne. Jusqu’à maintenant ce pacte honteux, signé par le cardinal Eugenio Pacelli (le futur Pie XII), secrétaire d’Etat sous Pie XI, fut la dernière instance où l’Eglise commit une telle bourde à l’égard d’un régime totalitaire », écrivait Tane. (Cela mériterait quelque analyse : l’Ostpolitik et l’accord de Metz , ce n’était pas mal non plus, mais il est ici question de documents diplomatiques officiels, fussent-ils secrets…) Ce pacte devait donner lieu à un « rétropédalage », observe Tane : dès mars 1937, Pie XI publiait Mit Brennender Sorge, l’encyclique par laquelle « il condamnait les théories raciales et les mauvais traitements réservés aux personnes en fonction de leur nationalité ou de leur race ». Tane soulignait que l’Eglise pouvait encore se soustraire à l’accord avec la Chine, « tant qu’il est encore temps, énumérant ensuite les « détériorations » que constituent les agressions et autres actions politiques auxquelles la Chine s’est livrée depuis sa signature en septembre 2018. « François se fait entendre à propos du changement climatique et pour condamner le capitalisme de marché, mais son silence sur le bilan de la Chine en matière de droits de l’homme, y compris la liberté religieuse, est assourdissant », notait Tane, évoquant la persécution des Ouïghours et la poursuite des avortements et stérilisations forcés. « Aujourd’hui, à travers la Chine, les autorités communistes soumettent les musulmans à une surveillance inédite, elles ferment ou rasent des églises chrétiennes, elles contraignent des moines à faire allégeance au marxisme-léninisme, elles interdisent aux enfants d’entendre ou de lire la parole de Dieu, et elles réécrivent le Nouveau Testament pour lui faire dire que Jésus a lapidé des innocents » (voir ici ). « Sous Xi Jinping et son diktat sur la “sinisation de la religion”, l’imagerie et les signes religieux sont détruits ou remplacés. Mao au lieu de la Vierge Marie ; Xi à la place de Jésus. Il s’agit là d’une abomination absolue, de l’œuvre d’esprits possédés par le satanisme », notait Arthur Tane. « Si le pacte entre le Vatican et le Parti communiste chinois devait être renouvelé par le pape François, cette infamie tacherait les murs de l’Eglise du sang des innocents » accusait-il : « Soit l’Église comprend la signification de sa mission, soit elle est elle-même devenue un temple de changeurs de monnaie. Car, selon les paroles de Jésus : “Ma maison sera appelée une maison de prière ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs” » Cette lettre n’a donné lieu à aucune réponse de la part du cardinal Parolin, a fait savoir Arthur Tane. Deux jours après que Tane eut envoyé sa mise en garde à Rome, la Chine annonçait officiellement le 22 octobre que son « pacte préliminaire » avec le Saint-Siège était renouvelé pour deux ans, « après des consultations amicales ». Voici donc le commentaire de Mgr Viganò.

Voir en ligne : http://synthesenationale.hautetfort...