Début mai 2021, voilà plus de deux ans déjà, un petit dealer de 19 ans, Illies Akoudad, abattait froidement, d’un coup de pistolet, Eric Masson, un policier exemplaire, père de famille, qui s’apprêtait à l’interpeller. Cela se passait à Avignon. Le meurtrier fut arrêté trois jours plus tard, en Espagne, alors qu’il s’apprêtait à aller chercher refuge en Algérie.
Omar Sy devait être en plein tournage, dans un studio d’Hollywood, car personne n’a souvenir d’un message de soutien, de sa part, à la famille du policier.
Kylian Mbappé, lui, était tout occupé à se demander quel club de football le paierait le mieux, la saison suivante. Ce meurtre d’un policier ne lui inspira donc pas d’envolée lyrique du genre "j’ai mal à ma France", au sujet d’un "petit ange parti trop tôt". C’est dommage, la famille aurait apprécié.
Les mélenchonistes et les écolobobos d’EELV observèrent une réserve de rosière.
La famille de la victime, précisément, choisit de murer sa douleur dans le silence. Elle ne déposa aucune plainte pour faux en écriture publique. Elle ne réclama pas de marche blanche. Son avocat lança plutôt des appels au calme.
Précautions inutiles, car les policiers d’Avignon n’avaient pas à cœur de casser du voyou, la nuit suivante, ni d’incendier des voitures et des centres de loisirs.
Un seul mot d’ordre prévalut : pas d’amalgame ni de récupération. Et que la justice fasse son travail, à son rythme et dans la sérénité. Le fait est qu’on n’a plus entendu parler de rien.
Pardon ?
Quel parallèle ?
Mais non, qu’allez-vous chercher là ? Il n’y a aucun rapport entre un petit ange de 17 ans, tentant de se soustraire à un contrôle au volant d’une voiture louée en Pologne par un gang de trafiquants, et un policier aguerri qui connaissait les risques du métier, voyons ! Comme dit un personnage de Michel Audiard, j’évoque, je ne balance pas.
Merci à J. Pigeot, d’avoir rafraichi la mémoire.