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Marine, François, les juges et le Président

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France
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Je ne voulais plus parler de Fillon et du « Pénélope-gate », de Marine et des « affaires » du FN, je croyais naïvement que tout avait été plus ou moins dit et fait, mais là, trop, c’est trop. En tant que citoyen responsable et au risque de me retrouver devant un tribunal, il est de mon devoir d’alerter les Français en poussant un grand cri d’alarme : hahahahahahahhahahah… ! La France, sous le joug socialiste, est devenue une dictature bananière, servie par des juges et des médias pour qui la fin - le bonheur du peuple de gauche-, justifie tous les moyens, y compris les plus dégueulasses… Démonstration avec les « affaires » Fillon et Marine le Pen.

Tous les professionnels du droit le savent, et les juges mieux que tout autre, ce n’est pas à un « accusé » de démontrer son innocence, mais à l’accusateur de prouver sa culpabilité. C’est aussi vrai pour le pékin moyen que pour un personnage public… qui serait plutôt moins bien traité que les casseurs et autres « victimes de la société » pour lesquels le corpus judiciaire semble montrer une immense mansuétude.
Contrairement à ce que répètent en boucle nos journalistes-procureurs, ce n’est donc ni à Marine le Pen d’apporter des preuves de l’emploi effectif de ses collaborateurs, ni à François Fillon de prouver que sa femme et ses enfants ont bien travaillé pour lui. Les bulletins de salaire et les diverses déclarations et cotisations suffisent en l’absence de démonstration contraire. Les juges qui poursuivent Fillon et MLP de leur hargne savent parfaitement qu’ils ont autant de chance de prouver l’absence de travail que de démontrer l’inexistence de Dieu. Comment pourraient-ils en effet affirmer que la directrice de cabinet du député européen Marine le Pen n’est absolument pas concernée par l’activité européenne de sa patronne ? Ou soutenir que l’épouse et les enfants de Fillon ne lui ont jamais donné le plus petit coup de main ? Trop payés pour leur activité ? Ce n’est pas bien d’employer sa famille ? Cet aspect des choses ne regarde pas les juges. Le juge est un technicien du droit, pas une autorité morale.

Quand des juges, parfaitement au fait de ce que je viens de développer, poursuivent tout de même, ce ne peut pas être dans le but de rechercher une vérité qu’ils savent introuvable. Ils ne sont pas assez naïfs pour ignorer que tout cela se terminera par un non lieu ou, s’ils s’obstinent à déférer devant un tribunal, par un acquittement. Il est donc légitime de se demander s’ils n’ont pas un autre objectif en tête.
Chacun sait, ou devrait savoir, que le Procureur de la République Financier, Eliane Houlette, qui dirige le Parquet National Financier (PNF), est une proche de Christiane Taubira, et que le PNF est supervisé par le Procureur Général de Paris, Jean-Louis Nadal, lequel avait, contrairement à la déontologie de la magistrature, appelé à voter Hollande en 2012. Lorsque l’on s’offusque des attaques portées par MLP, Fillon ou Sarkozy contre la magistrature, au nom de la sacro-sainte indépendance de la justice, il est permis de doucement rigoler. D’autant plus quand on sait que le PNF informe le Premier Ministre de tous les dossiers sensibles qu’il traite. Et encore plus lorsqu’on constate que le PNF s’empresse de refiler le bébé au pôle financier du TGI de Paris, aveu s’il en est que le reproche d’incompétence qui lui était fait par les avocats de Fillon n’était pas infondé… et, comme par hasard, quel juge est nommé pour reprendre l’instruction ? Le même juge Tournaire qui vient il y a moins de deux semaines de mettre en examen Nicolas Sarkozy pour ses comptes de campagne (déjà rejetés par le Conseil Constitutionnel, ce qui a coûté 11 millions d’euros à l’UMP), contre l’avis des deux autres juges sur ce dossier, Van Ruimbeke et Le Loire.

L’origine des poursuites contre le FN et MLP est une lettre anonyme envoyée au Parlement européen en 2014, sous la présidence du socialiste Martin Schultz, lequel, trop heureux de nuire au FN abhorré, tout en rendant service à ses amis politiques Français, s’est empressé de transmettre le dossier à l’OLAF, l’office anti-fraude européen. Depuis, l’OLAF enquête sur le seul FN - les autres partis sont blancs comme neige -, mais, que je sache, ne s’est pas inquiété de l’identité du délateur (pardon, du lanceur d’alerte)… peut-être parce qu’il est parfaitement connu ?... Pas plus, semble-t-il, que la justice ou les médias français ne cherchent à identifier la source du Canard Enchaîné – ce serait pourtant intéressant de savoir qui a transmis un dossier tout ficelé au Canard, au point que les journalistes du volatile avouent n’avoir rien eu d’autre à faire qu’à s’occuper de la mise en page (c’est dire à quel point c’est du journalisme d’investigation).

Je n’ai pas lu dans la presse qu’une enquête était diligentée pour découvrir l’auteur des fuites de procès verbaux d’auditions des Fillon…, et pour cause, l’auteur de ce délit ne pouvant être qu’un membre distingué du PNF. Rappelons tout de même aux autorités compétentes que la loi punit sévèrement la révélation non autorisée des pièces d’une instruction par les tenants de l’autorité publique.

Dans le même temps, la Haute Autorité pour la Transparence de la vie Publique (HATP) s’est déclarée incompétente dans ce qui aurait pu être l’affaire Macron, l’utilisation à des fins privées du budget de frais alloué au ministère de l’Economie et des Finances, ce qui constituerait un détournement de fonds publics (qui est reproché à Fillon et à MLP). Silence radio, télé, Canard et Médiapart. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Et puis il y a le traitement de toute cette musique, qui semble trop bien orchestrée pour qu’il n’y ait pas de chef à la baguette. On sort l’affaire Fillon ; l’affaire FN, vieille de deux ans, refait surface. Les LR cherchent un plan B ; Sarkozy, le seul possible, est mis en examen.
Fillon intervient à la télé, il s’en sort plutôt bien. MLP participe à l’émission politique de France 2. Elle s’y montre très convaincante. Dans les heures qui suivent, la sphère médiatique s’efforce de démolir la prestation de l’un et l’autre, en utilisant les mêmes arguments. Cela a été flagrant lorsque les deux ont mis en doute la « sérénité » (euphémisme) de la justice. Comment peut-on briguer la plus haute fonction de l’État, qui requiert de protéger les institutions, en attaquant l’un de ses piliers ? Hé bien tout simplement en commençant par chasser les brebis galeuses de l’institution, bananes !

On pourrait continuer comme cela encore un moment, mais vous avez compris l’idée. Pour conclure, réfléchissons plutôt à qui profite le crime ? Souvenez-vous : avant que la sortie d’ « un président ne devrait pas dire ça… » ne lui casse les pattes, qui était sur le point d’annoncer sa candidature, et se disait certain d’être réélu, malgré des sondages catastrophiques, un quinquennat désastreux, un comportement honteux ? Rappelez-vous le « cabinet noir » de l’Elysée qui serait un phantasme de la fachosphère. Qui a pu monter patiemment, avec tous les moyens de l’État, des dossiers compromettants sur tous les candidats possibles à l’Élysée, pour les révéler à bon escient ?
Bien sûr, le président n’a pas été en mesure de se représenter… mais le job était fait, la tentation de s’en servir a été trop forte. Alors, « il » a laissé faire le cours des choses, pour le plaisir. Aujourd’hui, c’est Fillon et Marine le Pen qui dégustent. Si ça marche, ce sera peut-être au tour du prochain favori, le « parricide ». La vengeance est un plat qui peut aussi se manger chaud bouillant.