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Le procès du Petit-Clamart

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"Devant l’Histoire, devant nos concitoyens et devant nos enfants, nous proclamons notre innocence, car nous n’avons fait que mettre en pratique la grande et éternelle loi de solidarité entre les hommes."

Par cette phrase, le Colonel Jean Bastien-Thiry achève la déclaration qu’il a voulu prononcer devant ses juges le 2 février 1963, cinq jours après l’ouverture du procès du Petit-Clamart. Dans cette longue allocution, il ne cherche pas à se soustraire à la peine qu’il encourt. Son seul but est de faire comprendre à ses concitoyens les motifs de son action. Sans aucune complaisance, et avec une clairvoyance prophétique. il expose les raisons pour lesquelles il juge qu’"il n’est pas bon, il n’est pas moral, il n’est pas légal", que le personnage auquel il s’est attaqué "reste longtemps à la tête de la France". Dès lors, l’accusé n’est plus Bastien-Thiry mais De Gaulle.

Cela ne lui sera pas pardonné : la Cour militaire de Justice le condamnera à mort et la grâce présidentielle lui sera refusée.

Jean Bastien-Thiry est allé librement jusqu’au bout de ce que sa conscience lui dictait. Il est parti en paix : comme en témoigne Maître Le Corroller, présent à son exécution : "Lorsqu’il fut mort, après que la salve eut déchiré l’aube naissante. son visage était celui d’un enfant, doux et généreux".

Hélène Bastien-Thiry