Ce vendredi 1er novembre, se tenait au cimetière Saint-Lazare la traditionnelle cérémonie du souvenir aux rapatriés à la mémoire des pieds noirs et des harkis morts en Algérie.
Souvenir et émotion, ce vendredi 1er novembre à la stèle des rapatriés du cimetière Saint-Lazare, à Montpellier, où l’on commémorait les événements du 1er novembre 1954, cette "Toussaint rouge", lors de laquelle le Front de libération nationale (FLN) commettait une série d’attentats en Algérie. Des événements considérés comme le début de la guerre qui allait durer huit ans.
Harkis, Cercle algérianiste
En présence de nombreux élus (Ville, Département, Région, parlementaires) et de familles, Abdelkader Chabaïki, président d’Ajir 34 (association justice information et réparation pour les harkis) a exprimé une "pensée à toutes nos victimes et milliers de disparus" avant de laisser la parole au représentant du Cercle algérianiste.
"Près de quatre générations de compatriotes ont leur histoire en Algérie", a rappelé pour sa part le maire Michaël Delafosse. "La tragédie des pieds noirs habite la mémoire de Montpellier. Cette stèle nous rappelle que beaucoup de Montpelliérains ont laissé en Algérie la mémoire de leurs aïeux." L’occasion de rappeler un engagement de la municipalité : "Avec d’autres villes, nous nous efforçons de préserver les sépultures en Algérie."
Le maire a également évoqué le sort des harkis. Et notamment, à l’heure où l’on célèbre le 60e anniversaire de l’ouverture du zoo de Lunaret, leur contribution à l’aménagement du parc zoologique. "Les racines de Montpellier viennent aussi de l’autre côté de la Méditerranée. Nous devons assumer cette mémoire."