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La pseudo-pandémie grippale de 2009 en France était une répétition générale

, par  La rédaction de l’AIMSIB , popularité : 10%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Les futurs étudiants en histoire contemporaine chercheront un jour à comprendre comment l’Occident de 2020 a pu brusquement basculer dans un Absurdistan sanitaire où les principes essentiels de nos libertés publiques et des droits humains n’ont plus été respectés. Les germes de cette tentation autoritaire percent déjà en 2009 avec la tragi-comédie de la grippe A(H1N1)v, en soutien de mauvaises politiques, comme cette précipitation dans l’épopée vaccinatoire. Trois éléments cruciaux n’ont cependant pas été mobilisés à cette époque : la restriction des libertés publiques, la saturation des médias par un flux de propagande continu et la stigmatisation des contradicteurs, en particulier parmi les médecins et les soignants. Il suffisait d’oser. Après sa contribution sur la dépendance de l’OMS aux industriels (*), Michel Cucchi, docteur en médecine, spécialiste en gestion des risques collectifs et cadre de la fonction publique propose de nous rappeler cette période initiatique dans ses rapports avec le temps présent. On comprend mieux notre situation actuelle. Michel Cucchi vient de faire paraître : « Influence et pandémies, expériences hasardeuses et tentations autoritaires » (**) aux Editions Marco Pietteur. Il précise que ces propos n’engagent naturellement que sa personne. Bonne lecture.
Introduction

A la suite de la peur suscitée par la pandémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), en 2003, une maladie liée au coronavirus SRAS-CoV-1, les autorités françaises prennent très au sérieux leur préparation à la prochaine pandémie mondiale. Même si le SRAS ne cause aucun décès en France, le dispositif de lutte révèle l’impréparation de la France à l’égard de ces menaces sanitaires nouvelles.

La lutte contre la pandémie pénètre désormais la réflexion stratégique militaire, dominée par le risque NRBC. Dès lors, la gestion du dispositif de réponse aux pandémies oscille entre le ministère en charge de la défense et celui en charge de la santé. Dans son Rapport de mission sur le bioterrorisme, le Professeur Raoult pose pour la France les bases de l’accueil de patients gravement contagieux (système de veille aéroportuaire, isolement par lazaret, équipement des soignants en gants et masques, réservation de capacités en soins intensifs, etc. [1, pp. 50-4]) ainsi que celles d’une détection efficace des nouvelles épidémies en identifiant les phénomènes anormaux groupés : comptage hebdomadaire de la mortalité par tranche d’âge et par zone (c’est ainsi qu’a été découverte en 1976 la maladie des légionnaires), surveillance de la consommation médicale anormale [1, pp. 117-29] (c’est par la consommation anormale de Lomidine® qu’a été dépisté « le cancer des homosexuels » qui allait s’avérer être le sida) [2, p. 37-8].

En avril 2005, alors que le chikungunya fait son apparition à la Réunion, le premier plan français « Pandémie grippale » est présenté aux autorités par l’inspecteur général Philippe Sauzey et l’inspectrice générale Chantal Mauchet [3]. D’abord classé « confidentiel défense », il est rendu public en mai 2005. Rédigé au terme d’un an d’enquête à la demande du ministre de l’intérieur, Dominique de Villepin, il porte sur « l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics » ainsi que sur la « crise majeure au cours de laquelle la situation économique, l’appareil social, les structures administratives sont durablement perturbés ». Il prévoit « l’insuffisance vraisemblable, à court terme, des équipements de protection » et recommande de constituer des stocks de masques, l’acquisition et le conditionnement d’antiviraux ainsi que « le préfinancement et l’installation de machines de production de masques FFP2 dans les industries textiles françaises » [4].

Un mois plus tard, le 11 mai 2005, est publié le « Rapport sur le risque épidémique » de Jean-Pierre Door et Marie-Christine Blandin, qui rappelle que les maladies respiratoires aiguës sont la cause de trois millions de décès par an et propose trois méthodes de lutte contre les pandémies virales. La première est la barrière physique : « Cette méthode qui est très efficace implique la possibilité de fermer les écoles, d’interdire les rassemblements, de limiter les transports collectifs dans les grandes agglomérations ; elle implique aussi que les personnes en contact avec le public puissent disposer de masques adaptés à la pandémie » [5, p. 170]. Le rapport mentionne notamment que le port de « masques de protection » est un moyen très efficace, y compris pour rassurer une population stressée par la restriction à la liberté de circulation. « La mise à disposition de masques en nombre suffisant aurait certainement un coût très élevé mais, en même temps, aiderait à limiter la paralysie du pays. Vu sous cet angle, il convient de relativiser le coût » [5, p. 171]. Il précise que « les masques classiques, de type masque de chirurgien, n’offriraient qu’une protection limitée ». Les deux autres méthodes sont les médicaments et le vaccin, sauf que ces maladies évoluent constamment, avec la situation récurrente de pouvoirs publics en retard d’un vaccin sur la pandémie.

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Voir en ligne : https://www.aimsib.org/2022/09/11/l...

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