La MÉMOIRE DÉFAILLANTE de LORRAINE FOUCHET, la fille de CHRISTIAN
TF 1 a consacré le 6 août 2021, dans son journal de 13 heures un long reportage sur Lorraine FOUCHET, ancienne médecin-urgentiste devenue écrivaine prolifique.
Lorraine, comme la Croix de Lorraine et FOUCHET, comme Christian FOUCHET celui même qui a autorisé le massacre de la rue d’Isly à Alger le 26 mars 1962…
Oui, Lorraine FOUCHET est bien la fille unique de Christian FOUCHET, Haut Commissaire en Algérie, responsable de la mort de 80 Algérois, hommes, femmes, enfants qui manifestaient pacifiquement, sans aucune arme, pour rester sur leur terre natale (Dans la fusillade 200 blessés seront également à déplorer dont plusieurs décéderont les jours suivants)
Le reportage de TF1 a de quoi booster les ventes des 21 romans écrits en 20 ans par Lorraine FOUCHET et en particulier celui qu’elle a consacré à son père en 2014 « J’ai rendez-vous avec toi mon père de l’intérieur »
Je signale aux personnes qui seraient donc tentées d’acheter ce livre que Lorraine FOUCHET dresse dans cet ouvrage le portrait intime et original d’un héros qu’il est loin d’être, en prenant grand soin d’effacer, dans son parcours politique, la période algérienne tout en affirmant avoir su éviter le pire sur les barricades de 1968 quand il était ministre de l’Intérieur“. |
Or, Lorraine FOUCHET, qui a écrit ce livre en 2014, ne peut ignorer, l’ouvrage du très gaulliste Jean MAURIAC « L’après De Gaulle - notes confidentielles 1969-1989 « sorti 8 ans plus tôt, en 2006, chez Fayard (ISBN 978-2-213-62765-6) et citant, page 41 les paroles de son père semblant reconnaître sa responsabilité directe dans la répression sanglante de la manifestation [1] organisée le 26 mars 1962 à Alger, rue d’Isly :
(Voir Fac-similé de la page 41 jointe)
Extrait :
J’EN AI VOULU au général de m’avoir limogé au lendemain de MAI 1968. C’était une faute politique. IL M’A REPROCHÉ DE NE PAS AVOIR MAINTENU l’ORDRE : “Vous n’AVEZ PAS OSÉ FAIRE TIRER. – J’aurais OSÉ S’IL L’AVAIT FALLU, LUI AI-JE RÉPONDU. SOUVENEZ-VOUS DE L’ALGERIE. Là, J’AI OSÉ ET JE NE LE REGRETTE PAS, PARCE QU’IL FALLAIT MONTRER QUE L’ARMÉE N’ÉTAIT PAS COMPLICE DE LA POPULATION ALGÉROISE.
Jean-Louis Martinez

