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La France reste, volontairement, une passoire pour l’immigration

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

La France se claquemure pour se préserver du Covid, mais laisse ses portes ouvertes à l’immigration de peuplement. Quand Vladimir Poutine refuse d’accueillir en Russie des réfugiés d’Afghanistan, disant craindre une infiltration de « combattants déguisés », Emmanuel Macron se garde d’assumer un tel risque zéro. De fait, le devoir de la France est de recevoir ceux qui ont pu l’aider, jusqu’à son départ du pays le 31 décembre 2014. Environ 2000 Afghans ont ainsi rejoint Paris depuis la chute de Kaboul et la débandade américaine, le 15 août. Cet accueil n’est pas critiquable dans son principe. L’est davantage le manque de vigilance des autorités françaises qui ont laissé passer, il est vrai dans le chaos de l’évacuation, cinq « réfugiés » soupçonnés depuis de liens avec les talibans. Ces cinq-là sont déjà assurés, si les enquêtes en cours devaient les confondre, de n’être pas expulsables avant longtemps, tant les procédures légales sont protectrices y compris pour les fraudeurs et les ennemis potentiels. Certes, le chef de l’Etat a aussi déclaré le 16 août que la France devait se « protéger de flux migratoires irréguliers ». Cela lui a valu l’indignation de la gauche immigrationniste qui, comme le Vert Yannick Jadot, prône « l’accueil sans limite ». Toutefois, cette précaution oratoire présidentielle est un trompe l’oeil. En réalité, la France reste, volontairement, une passoire pour l’immigration.

La présence de terroristes dans le flot de réfugiés syriens (plus d’un million), attirés par l’Allemagne en 2015, n’a pas servi de leçon. Certains d’entre eux ont pourtant participé aux attentats parisiens du 13 novembre 2015. Ce mercredi, sur Europe 1, Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, a rappelé que la France restait « le premier pays choisi par les Afghans ». Ils y seraient 45.000, à raison de 10.000 arrivées par an. Or ces réfugiés ne se précipitent pas en France pour ses valeurs de liberté ni pour Voltaire. Ils s’y invitent car, généralement rejetés par l’Allemagne, la Suède ou l’Autriche, ils savent qu’ils y seront reçus mieux que partout ailleurs en Europe. Leschi l’explique (1) : « Aujourd’hui, les migrants nous choisissent plus qu’on ne les choisit. Il en va ainsi tout particulièrement des demandeurs d’asile ». Alors que la pression migratoire bouleverse la démographie française, le gouvernement persiste à faire l’éloge du « migrant », dans une emphase consignée par le pacte de Marrakech le 11 décembre 2018. De fait, la générosité française est sans pareil. Le réfugié y reçoit une allocation mensuelle (204 euros), bénéficie de la protection universelle maladie et de la prise en charge de son hébergement. Tout abri précaire (tente, carton, etc.) est considéré comme un habitat protégé comme un autre, depuis la loi « citoyenneté égalité » de 2017. En revanche, aucune exigence d’intégration n’est requise pour ces immigrés qui portent, selon Leschi, un « écart culturel grandissant ». Tandis que le pouvoir scrute la énième vague d’un variant, il ne voit rien de la déferlante migratoire qui disloque la nation fragile.

(1) Le grand dérangement, Gallimard

Voir en ligne : https://blogrioufol.com/les-refugie...