A qui pourrais-je encore adresser mes suppliques
Quand elles ne génèrent que mêmes répliques ?
Je n’ai de réponse qu’à faire même envoi…
Faut-il que j’en perde mes écrits et ma voix ?

Personne ne m’entend, l’autorité se tait :
Je pourrais même chanter quelque grand motet :
Toute requête est nulle : à quoi bon répéter
Ce que j’ai consigné tout en conformité ?

Toute administration a le don d’être sourde,
Et pourtant mes plaintes ne sont jamais des bourdes :
Elles sont bien fondées sur de sains arguments,
Mais de l’autre côté ce n’est que repliement.

Au bout de moult envois, mais sans aucun retour,
Je pare ma plume de ses plus beaux atours :
Je n’interpelle plus, ne fais qu’ironiser,
Colère bien rentrée, sans trop m’éterniser.

Il faut trouver les mots qui, sans trop d’insolence,
Puissent réveiller un chef de sa somnolence,
Titiller la pensée un peu trop endormie,
Faire d’un petit "tilt" une lobotomie. (15/05/17)