Délire incantatoire et raison mise en berne,
Paraît notre Prophète en vrai marchand du temple,
Contempteur mal instruit de quelques balivernes,
D’aphorismes boiteux en habits de l’exemple.
L’imagerie relève d’hallucinations,
L’envolée clapote de mots bien trop manquants
Et la diatribe ahane sans inspiration…
A quoi l’alimenter si ce n’est au clinquant ?
L’argument déficient, l’amplitude étriquée,
Ses ailes déplumées l’empêchent de voler :
Il faut du fond pour fondre fort d’ailes flaquées
Mais s’épuise le vol dans l’essor essoufflé.
Biblisme frelaté, emberlificoté,
On craignait du pompier une suite sans fin
Pour ne point se lasser et se perpétuer,
Car le mouvement a du vide grand besoin.
"Accusés, levez-vous ! Ou plutôt, foutez l’camp !
Notre pays n’a pas besoin de vous ici,
Et dont heureusement je me veux bien exempt -
Profiteurs d’une manne épandue à l’envi".
Si Cendrillon a pu avoir son beau carrosse
Elle nous montrera la voie illuminée
Nous les aurons un jour de la fée Carabosse
De lendemains chantant le chant de nos aînés !"
Alors Zarathoustra, possédant la lumière,
Se tourna vers le peuple : "Écoutez-moi, mes frères !
Que votre destin soit pris entre vos deux mains !"…**
… Et le danseur de corde chut dru sur ses reins. (2/08/07)
* à propos d’une poésie d’un membre patenté du PS local
** "Ainsi parlait Zarathoustra (Fr. Nietzsche. Liv. 1)