Il faut qu’à chaque pas un autre puisse suivre :
C’est ainsi que l’on a la chance de survivre.
S’arrêter c’est donner à la mort son emprise,
Le fauteuil lui donne une formidable prise.
Que l’état de fatigue astreigne au repos
C’est donner à sa fin comme un avant-propos :
Je me lève, je marche ajournant l’échéance
Et je prends le moment d’une nouvelle chance.
Reclus dans l’espace dont je suis prisonnier,
C’est pieds et poings liés que je ne peux nier
Un abandon total à quelque Thanatos
Qui pourra m’enlever dans le sommeil d’Hypnos.
Je résisterai donc à cette tentation
De m’abandonner à quelque compromission :
Je résiste et dis "non ! ce n’est pas le moment !
Le temps de mon vécu est de mon maniement."
Notre désespérance devenue têtue,
Il la vaincre jusqu’à ce qu’à ce qu’elle soit tue.
Il y aura toujours un petit plus d’espoir
Qui puisse différer le plus grand désespoir. (4/04/2019)