Les fêtes sont passées, la vie reprend son cours,
Mais notre avenir se fait de plus en plus court.
Et au bout du voyage on atteint le mot "fin",
Et les lampions éteints, en sourdent les confins.
Notre esprit traversé de quelques vains fantasmes,
On se dit que bientôt viendra le dernier spasme.
Le destin nous conduit, nous poussant en avant
A bannir tout "après" qui n’a rien de vivant.
Et l’on se ressouvient de son itinéraire
Jalonné de chaos et de tous vents contraires :
Il a bien fallu en franchir tous les obstacles,
C’est en flash fulgurant qu’en surgit le spectacle.
Il faudra bien enfin jeter du pèlerin
Le bâton qui guidait les pas en tous terrains,
Et le gouffre béant pourra nous aspirer,
L’esprit tout évidé, comme désemparé.
Jamais la vie ne fut un long fleuve tranquille :
On a passé les caps, retrouvé la presqu’île,
Ce dernier tremplin à ce passage fatal
Où la mort suit de près le dernier hôpital. (3/01/16)