Le représentant du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a appelé à se rendre samedi à la manifestation propalestinienne à Paris, interdite pour raisons de sécurité.
Olivier Besancenot du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) qui a appelé à se rendre samedi à la manifestation propalestinienne à Paris en bravant son interdiction, s’explique dans une interview au Parisien, samedi. « L’interdiction met une tension très forte, l’interdiction crée plus de désordre que l’autorisation, la préfecture et le ministère sont bien placés pour le savoir », affirme l’ex-porte-parole du NPA qui sera présent à la manifestation. « Dans ce contexte, manifester est davantage un devoir qu’un droit pour faire entendre la solidarité avec le peuple palestinien », assure-t-il.
Quand le journal évoque « les conditions de sécurité pas réunies », pour ce rassemblement place de la République, Besancenot lance : « C’est irrecevable » et d’expliquer : « Ceux qui ont prévu le parcours ont organisé celui de mercredi dernier. » Ce jour-là, des milliers de manifestants propalestiniens ont défilé dans le calme à Paris, une manifestation autorisée mais très encadrée.
A la question « Craignez-vous des débordements samedi ? » L’ancien candidat aux élections présidentielles de 2002 et 2007, répond : « Ce qu’on craint, ce sont les provocations policières. Depuis le début, l’Etat cherche à décourager le front de soutien aux Palestiniens ».
Olivier Besancenot réfute ensuite la possibilité « d’avoir fait exprès de passer près des synagogues ». « C’est inacceptable. C’est sous-entendre que toute solidarité avec Gazza revient à cibler la communauté juive. Nous étions prêts à accepter le parcours proposé par la préfecture », assure-t-il. Le PCF et EELV a également déploré cette interdiction susceptible à leurs yeux d’entraîner des débordements.
Les organisateurs de la manifestation de samedi après-midi sont les mêmes qui avaient appelé à la manifestation interdite du 19 juillet ayant dégénéré en violences dans le quartier parisien de Barbès. La Préfecture de police a pris la décision d’interdire la manifestation de samedi pour éviter d’éventuels débordements.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a appelé les organisateurs à « renoncer à la manifestation », au motif qu’elle « présente de sérieux risques de troubles à l’ordre public et des risques d’affrontements ».
AFP