JUSQU’A NOEL, LA DINDE SE DIT QUE TOUT VA BIEN
Chronique de l’association des contribuables de l’intercommunalité d’Aubagne
Gabriel Lévy
4 octobre 2013
[**Contre toute évidence, c’est aussi ce que se dit M. Hollande.*]
Les récents sondages, selon lesquels moins d’un Français sur quatre approuve ce qu’il fait, changeront-ils sa prévision ? Quant à la dinde, elle peut être optimiste : sera-t-elle encore mangeable à Noël, « n’ayant que l’impôt sur les os » ?
Tant de gouvernements se sont efforcés de nous faire maigrir :
M. Hollande n’a plus rien dans sa boîte à outils. Il n’a plus rien pour sauver les finances du pays, il n’a plus rien pour juguler l’immigration, les violences et l’insécurité. Mais les « bobos » se réjouiront : il compensera son impuissance par des réformes « sociétales ». Pour cette gauche française, il faut bien qu’une société sans classe exulte.
« Bien sûr nous eûmes des orages » avec les précédentes majorités.
Car, l’indigence intellectuelle est fréquente chez les dirigeants et leur absence de clairvoyance est constante. Et nous, les électeurs ? Nous nous sommes perdus à élire ceux qui se satisfaisaient le plus de leurs postures. Nous connaissions « le meilleur d’entre nous » qui, comme Poincaré, « sait tout mais ne comprend rien ». Nous recherchions, en vain, celui qui, comme Briand, « ne sait rien mais comprend tout ». Nous connaissions les gâte-sauces, et ils sont nombreux. Certains ont encore les yeux de Chimène pour un ex-président, aussi maladroit qu’Icare dans ce sonnet : « Ainsi du plumage qu’il eut – Icare pervertit l’usage - Il le reçut pour (notre) salut - Il s’en servit pour son dommage » [1].
Que nous reste-t-il ? Ceux qui ne savent rien et ceux qui ne comprennent rien.
La dinde peut garder espoir jusqu’à Noël. Pas nous !
[1] La formule, citée par M. Menahem Macina, à un autre propos (in Debriefing.org 28 septembre 2007), est de Jean Bertaut, évêque de Séez (1552-1611), Elle est rapportée dans le dictionnaire de Voltaire.