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Ils veulent se venger !

, par  noreply@blogger.com (atoilhonneur corto) , popularité : 6%
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Une autre vision du mouvement des Gilets Jaunes qui n’est pas pour me déplaire...

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Par Ulysse Lorn , sous le titre : "Gilets Jaunes : Tisiphone Edition"

" Ce qui se produit est fascinant, non parce que c’est complexe, mais parce que c’est terriblement simple. Après 40 années passées à tenter par tous les moyens de dissoudre le peuple français en le soumettant à des superstructures technocratiques impersonnelles seulement indexées à de vils intérêts financiers, à organiser sa submersion par le tiers-monde islamisé en une sorte de rite expiatoire à échelle continentale, à avoir systématiquement favorisé les facteurs objectifs précipitant son abrutissement, son abêtissement, sa dévirilisation, à avoir par tous les moyens tenté de lui faire intérioriser le caractère souhaitable et-ou inéluctable de sa propre disparition, à lui avoir fabriqué un terrifiant Surmoi d’esclave en forme d’équation (-se défendre = mal = fascisme = nazisme = poubelles de l’Histoire = vous avez de la chance d’être en vie = fermez-la-) voici donc qu’en deux mois, ce qui demeure du peuple français aura eu démontré son caractère infracassable, irréductible, insubmersible. C’est fascinant, parce que c’est simple, que c’est laid, et que c’est inexorable. Ils avaient prévu l’habile combine du putschiste éduqué, les tours spéculatifs du conspirateur, les magouilles paramilitaires de l’Identitaire, ils avaient fabriqué l’épouvantail populiste en forme de parti à flamme tricolore... Mais voilà, ils n’avaient pas prévu la vaillance du Smicard. Ni son insurrection hebdomadaire en forme d’exutoire, lorsqu’il ne peut pas aller faire ses courses au Super-Casino.

On touche à l’os désormais.

On touche à une forme de présence qu’on ne peut pas conditionner. Ni intimider, ni manipuler, ni ignorer. La techno-oligarchie inhumaine fait face à une forme de présence minimale, misérable, humaine elle, dans son désespoir, qu’elle ne pourra que TUER. Exterminer purement et simplement si elle veut s’en débarrasser. Mais cela s’effectuera alors au risque d’agréger dans une même haine tous les groupes insurrectionnels et de précipiter une Révolution ou une sécession. Les Gilets Jaunes ne sont ni essoufflés, ni radicalisés. De facto minoritaires, ils sont la racine du peuple autochtone historique qui ne veut pas être arrachée, et ils ont le second souffle que donne seulement la fureur de vivre. Ils sont le peuple français compris dans sa forme immanente la plus pure, non civilisée, inculte, non calculatrice, et donc non manipulable.

Facteur aggravant pour ce gouvernement d’autistes et de novhommes à processeurs intégrés : les Gilets Jaunes ont pris goût à la violence. Et cela, les conseillers de Trogneux-Premier feraient bien d’y penser. Semaine après semaine, les manifestants ont intériorisé l’idée que la violence était nécessaire et ils ont pu jouir de succès non négligeables. C’est absolument décisif : une part importante d’entre eux aime ce qui advient - aime le danger, aime la confrontation, l’adrénaline, le frisson de la fin de semaine, comme des gosses trop longtemps privés d’attention et d’amour et qui, dans le déploiement de la colère injuste, trouvent le remède à la frustration et à l’aigreur d’avoir été méprisés. Et cela, à mon sens, compagnons, est un paramètre capital qu’apparemment personne n’aperçoit : en cherchant une demi-mesure occidentaliste minable, c’est-à-dire en faisant comme s’il laissait faire les manifestations (et se contentait d’en contenir les éventuels débordements), ce gouvernement a favorisé la croissance d’une joie tapageuse et d’un plaisir subjectif à défier son ordre. Incapable d’admettre qu’il aurait dû s’incliner immédiatement en authentifiant une crise de régime, et en mettant en place une alternative à la mascarade de la représentation post-démocratique, il a endurci ses adversaires. Mais surtout, il leur a donné ce gain d’autant inestimable qu’ils ne l’attendaient sans doute pas : la joie d’éprouver qu’un homme libre peut tout abandonner et mettre sa vie en péril s’il pense que c’est l’instant propice et que sa survie l’exige. La HAINE ne faiblira pas, parce qu’au fond, (ainsi qu’en toutes les occurrences où elle advient comme la passion brûlante qui annonce le retour du refoulé), elle fait du BIEN. La digue a cédé. Les chantages moraux ne fonctionnent plus. Les intimidations juridiques ou racailleuses s’écrasent contre l’esprit borné de celui qui n’a plus rien à perdre. Et qui, à tout prendre, préfère flamber que flancher, attaquer à mains nues un CRS casqué, tout foutre en l’air, quitte à s’enterrer.

Ces gens, ce peuple auquel j’appartiens, n’ont rien de radicaux. De factieux, de fascistes, ou autres balivernes béchamelliennes.

Il est complètement imbécile de vouloir théoriser ou intellectualiser le mouvement de la Bile Jaune en sériant ses demandes, ses représentations, ses attentes, ses désirs, ses exigences... On entend un peu partout que les Gilets Jaunes aspireraient à plus de justice sociale, d’équité, de pouvoir d’achat etc. Tout cela est exact, mais n’est pas vrai. Ces gens ne veulent pas débattre, entamer un dialogue, ou entretenir des conversations sur la hiérarchie axiologique des modes de distribution de la richesse. On ne débat pas avec Gros-Jean-Louis, et on ne partage pas des vues métaphysiques avec Nadine-Legging. Non, mon compagnon d’Odyssée : ils s’en branlent de l’ISF, ou bien de savoir s’il faut augmenter ou diminuer la CSG, si le mariage homosexuel est une bonne chose qui authentifie l’assomption des droits de l’homme, ou bien une abomination qui en accuse l’imposture...

Ces gens veulent tout autre chose que la Justice bien comprise...

Quelque chose de beaucoup plus simple.

Ils savent que rien du mal qui leur a été infligé pendant des décennies et que j’évoquais au début du texte ne sera soulagé. Qu’aucune des épreuves que leurs familles ont traversées -la haine raciale des immigrés qu’on leur a imposée chez eux en leur demandant de la fêter, les vexations gouvernementales, les coups de poignards fiscaux- ils savent bien que JAMAIS ils n’obtiendront réparation pour tout cela, que JAMAIS les institutions qui ont causé sciemment leur perte pourraient comme par magie vouloir décidément leur bien... Ces gens ne veulent pas la Justice, au sens où celle-ci ne peut s’établir que moyennant la reconnaissance et l’obéissance à un ordre institutionnel posé comme légitime. Ils savent bien que celui qui vous a passé à tabac ne risque pas de vous dédommager et de demander pardon.Ces gens ne veulent pas la Justice.

Ils veulent se VENGER.


C’est l’animal maltraité qui détruit le salon.

Le chien dénutri qui mord la main qui va pour le caresser.

Le clébard qu’on n’a pas sorti qui défèque sur le lit.

Les Gilets Jaunes sont un esprit vengeur - un égrégore sorti tout droit des inter-mondes entre banlieue et campagne que personne ne visitait plus. On lui propose un grand débat, il annonce le grand débarras. On lui annonce qu’on va taper plus fort, il répond d’accord, à la semaine prochaine.

C’est extrêmement dangereux, et comme tout ce qui implique le spectre du péril, potentiellement salutaire.

Entre celui qui lutte pour maintenir son existence, et celui qui lutte pour se venger de la destruction de la sienne, je ne crois pas, toutefois, qu’il y ait le moindre doute -à long terme- sur l’issue du combat. "

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D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez yahoo.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2019/01...