Un geste de tendresse est si vite oublié
Que l’on cherche sans cesse à mieux le rhabiller.
Nos élans de jadis auront vite vieilli
Enfoncés dans le vide d’un grand barbouillis.
Et l’on recherche alors ce qui nous a conduits
A ce jeu de l’amour sans aucun sauf-conduit :
La fièvre furtive née de l’adolescence ?
Le passage secret vers d’autres jouissances ?
Les rêves d’étreinte ont troublé bien de nos nuits,
Éclos de nos envies, éclos de notre ennui :
Nos premières amours nous ont marqués à vie,
C’est de leur souvenir qu’on a toujours envie.
Alors notre tendresse ira se ressourcer
A nos élans premiers, à ceux de leur passé :
Reviennent en mémoire ces gestes premiers
Comme une rémission d’un passé anémié.
… Je demeure toujours ce que j’ai bien été
Et si tout évolue, demeurent d’un été
Le goût si délicieux de mon premier baiser,
Le chagrin d’un amour jamais cicatrisé. (16/06/2018)