Cette fois, ça y est ! Donald Trump, le milliardaire, n’a plus d’opposant sérieux pour l’investiture du parti républicain. Son rival Ted Cruz jette l’éponge à l’issue de la primaire en Indiana. Il reste le 3e homme, John Kasich, qui n’a aucune chance, mais s’était ligué avec Ted Cruz (et l’appareil du parti républicain) pour tenter d’arrêter Trump.
Donald Trump a largement remporté, mardi 3 mai, la primaire républicaine organisée dans l’État de l’Indiana où 57 délégués étaient en jeu. Il en a décroché 51. Il lui reste 200 grands électeurs à réunir avant la fin du processus des primaires à droite, et il y a encore nombre d’états où la primaire doit avoir lieu, dont la Californie avec 172 délégués. Il est sûr d’arriver à ses 1.237 noms.
Cette nouvelle victoire lui accorde de facto l’investiture du Parti républicain pour l’élection présidentielle du 8 novembre. Il n’a plus d’opposant, même si Cruz se montre très mauvais perdant en continuant à prétendre « jamais Trump » (voir notre autre article).
Ce sera donc le match que l’Amérique attend réellement : Donald Trump contre Hillary Clinton. Et même si pour la plupart des observateurs et les instituts de sondages, Hillary Clinton part favorite, ce n’est vraiment pas gagné d’avance. Elle vient d’ailleurs de se faire battre en Indiana dans la primaire démocrate, encore une fois, même à ce stade des primaires, par Bernie Sanders, le candidat d’extrême gauche !
Autrement dit, même si l’appareil démocrate impose Hillary Clinton, elle n’est pas populaire dans l’électorat démocrate. De plus, elle a dû gauchir nettement son discours, poussée qu’elle était par Bernie Sanders, ce qui déplaît aux Démocrates modérés. Il y aura donc beaucoup d’abstentions du côté républicain où nombre de supporters de Ted Cruz ou d’autres candidats évincés préféreront rester chez eux que de voter pour le flamboyant Donald Trump, mais ce sera la même chose pour Hillary Clinton, chez les Démocrates. Il n’y a même pas d’enthousiasme chez les femmes démocrates pour elle !
Trump doit bien choisir son co-listier. Pourquoi pas le jeune hispanique de Floride, Marco Rubio, qui a fait une courbe rentrante à l’égard de Trump et trouve qu’il s’est « amélioré » récemment ? Ce serait un superbe team, avec le pendant hispanique et jeune au WASP (White Anghlo-Saxon and Protestant) représenté » par Donald Trump. Si la charmante épouse de Trump entre dans la danse, cela pourrait gommer le côté rugueux du macho impénitent qu’est Donald ! Le dream team…
Les voeux de toute la classe politique belge traditionnelle, (y compris l’ensemble du MR !) accompagnent Hillary Clinton ou Bernie Sanders (Louis Michel préfère d’ailleurs le gauchiste Bernie Sanders !). Seuls la NVA, le Vlaams Belang et le Parti Populaire ont choisi le camp républicain, alors qu’il représente le vote de la moitié des électeurs américains !
Mischael Modrikamen, le président du PP, avait d’ailleurs mis en ligne un video de soutien à Donald Trump, qui a été vu 1.300.000 fois à ce jour ! Comment le MR peut-il prétendre défendre les indépendants, les gens qui travaillent, ceux qui veulent une sécurité exemplaire et refusent l’immigration incontrôlée que nous vivons, en tenant le discours d’Hillary Clinton et de Bernie Sanders !
Lors d’un discours prononcé depuis sa « Trump Tower » de Manhattan, le vainqueur de la soirée a célébré une « victoire extraordinaire » et rendu hommage à Ted Cruz, un « adversaire coriace » qui, selon lui, « a un grand avenir » devant lui. Il a également lancé un appel à l’unité du parti pour contrer Hillary Clinton.
L’establishment républicain, qui a tant combattu Donald Trump, a compris la leçon. Le chef du Parti républicain Reince Priebus a ainsi appelé dans un tweet à se rassembler derrière le milliardaire. « Donald Trump sera le probable nominé républicain, nous devons tous nous unir pour battre Hillary Clinton », a-t-il écrit.
L.R.
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