Reprennent au réveil les douleurs dans mon lit,
Le mal au dos d’abord, oui, mais ça c’est l’arthrose,
Et puis le mal au ventre en crainte de délit
Pour tout ce que j’envoie sur le net de ma prose.

Il me faut digérer tous ces petits soucis,
Je sais que Taubira fait toujours grise mine,
C’est sans doute bien peu que de le dire ainsi,
Quand sur son long chemin elle essuie tant de mines !

C’est qu’elle est féroce, notre si courte dame,
Son sang ne fait qu’un tour à la moindre des piques,
Mais elle est protégée par notre grand vidame
Toujours élégamment vêtu à l’as de pique.

Il faut évacuer ce gros stress du matin :
Quelques élongations faites avec souplesse
Me remettent en selle et de menus crottins
Je sacrifierai à ce qui fait ma faiblesse.

Je pondrai donc encor quelques petites flèches,
Décochées, je l’espère, avec beaucoup d’adresse
Surtout sur tous ceux qui toujours dans le vent prêchent
Et pour qui je n’aurai jamais quelque tendresse. (25/11/15)