Il a toujours l’air d’être pris en pleine faute,
Le pâle Benjamin qui porte la parole…
… On ne sait trop à qui, lui qui toujours sursaute
Au moindre bruit de quelque vieille casserole.
Il tente de prendre quelques fières allures,
Mais il ne reste pas longtemps dans la posture :
C’est qu’il lui faut vite éviter quelque craquelure
Qui conditionnerait une grande fracture.
Tout emprunté qu’il est de ses flagorneries,
La mine triste, mais la voulant éclairée,
Il est toujours au bord de quelque ergoterie
Qui le dispenserait de plus de logorrhée.
Il fait pitié quand même notre Benjamin :
On dirait qu’on l’a mis tout exprès à ce poste
Pour tester son pouvoir en quelques examens
Et livré aux salves de tous les avant-postes.
On l’aura placé là en tout premier fusible
Dans un gouvernement fort bien brinquebalant...
Qu’il saute tout d’un coup, rien ne serait nuisible
A l’arrière-garde restant les bras ballants.
Je crois dur comme fer que de machiavélisme
Du sommet de l’État on voulait le tester :
Il n’est pas très honnête ce paternalisme…
Pitié donc pour tout ce qu’il a déjà raté ! (10/01/2019)