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César 2021 : le show-biz dans son pire navet

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Le show-biz s’est trouvé très bon, lors de l’accablante cérémonie des Césars 2021, vendredi soir à L’Olympia. On devine ce petit monde révolté (mais entretenu par l’Etat) gloussant de plaisir à entendre ceux qui se désespèrent de sa décadence. La créativité réduite au bas ventre a été vue comme follement audacieuse par les nouvelles précieuses ridicules. « J’ai reçu un tsunami de soutiens de plein de gens du spectacle, du cinéma, et de spectateurs », se félicite, ce lundi dans Le Parisien, l’actrice Corinne Masiero. Le député (ex-LREM) Aurélien Taché, jamais en reste d’un combat salissant, a lui aussi reconnu de l’art et de l’engagement dans cette kermesse affligeante. Tous les clichés du moment sur la détestation de la France et l’héroïsme des nouvelles minorités y ont été applaudis par une salle docile et muselée. Corinne Masiero s’est donc présentée nue, peinte en rouge-sang, des tampons hygiéniques en boucles d’oreille, le dos peint du slogan très Almanach Vermot : « Rend nous l’art, Jean » (sans s). Jean-Pascal Zadi, parce qu’il est noir, a rendu hommage à Adama Traoré et a réclamé le déboulonnage des statues des indésirables. Le vide intellectuel, masqué par l’esprit de sérieux, a été partout palpable. D’ailleurs, les téléspectateurs (1,6 million seulement) ont fui ce navet. Moi aussi, après dix minutes…

L’ « exception culturelle française » se déshonore à soutenir des pétomanes quémandeurs. Cela fait longtemps que l’Art contemporain a épuisé ce registre de la provocation bourgeoise avec sa Merda d’artista (Piero Manzoni, 1961) ou sa machine à fabriquer de la merde (Cloaca, Wim Delvoye, 2000). Autrement plus admirable – et très française – est l’irréductible et élégante Fanny Ardant qui, dans Le Monde de samedi, avoue comme en réponse à la dégradante cérémonie du « septième art » : « Je n’aime pas les bien pensants. Je ne cherche pas à provoquer mais je ne veux pas qu’on me dise ce que je dois dire, penser, je ne veux pas rentrer dans le rang (…) ». Rien n’est plus conformiste qu’une assemblée de « mutins de Panurge » (Philippe Muray). Reste que cette médiocrité dit beaucoup de la crise intellectuelle que subit la France, assommée par des décennies de politiquement correct. Pierre Nora le constate, dans un portrait que lui consacre Le Figaro ce lundi : « Je me suis trompé sur la fin des intellectuels engagés. Aujourd’hui, il n’y a plus d’intellectuels, il n’y a que des engagés ». Et l’exemple de la déchéance vient de haut. Le 21 juin 2018, lors de la Fête de la musique, le couple présidentiel se faisait photographier dans un salon de l’Elysée entouré du groupe techno Kiddy Smile, se présentant comme « fils d’immigrés, noirs et pédés ». Parmi leurs chansons : « Suce ma bite et lèche mes boules< ; « Dance, enculé de ta mère ». Albert Dupontel a raflé les Césars avec « Adieu les cons ». Pas mieux.

Voir en ligne : https://blogrioufol.com/cesar-2021-...