Il faut une chanson pour calmer les angoisses
Et quelque mélodie pour adoucir les mœurs,
Une voix par-dessus pour conjurer la poisse,
Mais que nul ne le fasse et tout le monde meurt.
Devant notre impuissance à vaincre les maudits
Par la guerre et les armes qui n’ont pas servi,
Un refrain susurré face à tous ces bandits
Pourra les étonner et les laisser ravis.
Et j’imagine bien devant les terroristes
Un aède pinçant les cordes de sa lyre :
Les barbus formeraient un cercle de choristes,
Se mettant à chanter en sublime délire.
On n’a pas essayé devant ces grands barbares
D’user de la vertu d’une douce musique :
Du Mozart diffusé vaudrait de l’or en barres,
Les mitraillettes tues et eux tout aphasiques.
Je conseillerais donc aux stratèges en chambre
De faire en sorte que soit enfin exercé
Ce pouvoir merveilleux des orchestres de chambre :
Horrifiés, nos barbus pourraient bien s’éclipser. (18/07/15)