Wonder Woman et Supergirl ont désormais une homologue pakistanaise dans le panthéon des femmes superhéroïnes - une justicière qui se dévoile beaucoup moins que ses pairs. Burka Avenger est une enseignante, maîtrisant des arts martiaux secrets, qui utilise son voile intégral noir (la burqa) pour dissimuler son identité alors qu’elle combat des truands locaux qui cherchent à fermer l’école de filles où elle travaille.
Quand elle n’enfile pas son costume de super-héroïne, celle qui se nomme Jiya est enseignante. Très tôt orpheline, elle a été élevée par un vieux sage adepte du "Takht Kabaddi", un art martial d’un genre un peu particulier, basé sur l’utilisation de livres et de stylos en guise d’armement.
Véritable star au Pakistan, le chanteur, musicien et producteur Aaron Haroon Rashid, créateur de la série, a expliqué à l’agence américaine AP qu’il désirait réaliser un programme qui toucherait les enfants, et plus particulièrement les filles, pour leur faire comprendre l’importance de l’éducation. A titre d’exemple, le premier épisode met en scène un politicien corrompu, désireux de fermer une école de filles pour en capter les subventions, au prétexte qu’éduquer les femmes ne sert à rien, sachant qu’elles "devraient rester à la maison, en train de faire le ménage et la cuisine".
A ceux qui critiquent le choix de la burqa, Aaron Haroon Rashid répond simplement : "Ce n’est pas un signe d’oppression, elle utilise la burqa pour dissimuler son identité comme d’autres super-héros. Sachant que c’est une femme, on aurait pu l’habiller comme Catwoman ou Wonder Woman, mais ça n’aurait probablement pas marché au Pakistan."