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Boualem Sansal, résistant esseulé dans une France défaite

, par  irioufol , popularité : 2%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Article du 25 novembre 24

Boualem Sansal et Benyamin Netanyahou sont, tous deux, coupables de s’opposer à l’islam conquérant. Cette idéologie totalitaire est défendue, sans surprise, par la dictature algérienne qui a arrêté l’écrivain franco-algérien le 16 novembre à sa descente d’avion avant de l’incarcérer pour ses opinions. Un procureur devrait statuer ce lundi sur son sort incertain. Mais le tribunal pénal international de La Haye s’est pareillement rallié, lui aussi, à la cause islamiste en délivrant, jeudi dernier, un mandat d’arrêt contre le premier ministre israélien. Il est accusé, au même titre que le Hamas, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans sa contre-offensive contre le terrorisme djihadisme. Depuis ces deux accusations arbitraires, l’islamosphère jubile. Crachant sur Sansal, elle emboite le pas au régime algérien et à sa rhétorique stalinienne qui, par le biais de l’agence Algérie Presse Service, accuse « la France macronito-sioniste » d’être l’instrument d’un lobby « anti-algérien et pro-sioniste ». L’antisionisme, qui brandit Netanyahou comme un trophée, y trouve également une raison de plus de délégitimer Israël dans sa quête de survie. LFI, à l’origine d’une proposition de loi visant à abroger du code pénal le délit d’apologie du terrorisme (introduit en 2014 par la gauche), applaudit à la traque des juges contre l’Israélien et ne trouve rien à dire à la mise sous les verrous du Soljenitsyne algérien. Bref, ces deux épisodes parallèles confirment la nature liberticide de l’islam politique et les soumissions d’instances internationales et de l’extrême gauche à cet avatar du communisme et du nazisme réunis. Or la France, « patrie des droits de l’homme », n’est pas à la hauteur de la résistance espérée. Face à la tyrannie algérienne et au parti pris des justiciers de La Haye, Paris ne dénonce ni les uns ni les autres.

Sansal, otage d’un Etat voyou, paye la faiblesse d’Emmanuel Macron face à l’agressivité compulsive d’Alger. Même si le chef de l’Etat a choisi de donner raison au Maroc sur le Sahara occidental, il persiste à culpabiliser la France en alimentant une jouissance algérienne jamais inassouvie. Le 19 novembre, l’ambassadeur de France, Stéphane Romanet, a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du chef FLN terroriste, Labri Ben M’hidi, au carré des Martyrs du cimetière d’Alger. Le 1 er novembre, Paris avait reconnu la responsabilité de l’armée dans son assassinat en 1957. Ben M’hidi avait notamment été l’instigateur de l’attentat du Milk Bar (septembre 1956), ouvrant la bataille d’Alger. Mais l’écrivain francophone, pourfendeur de la somnolence française face à l’islam importé (qu’il ne différencie pas de l’islamisme), est aussi victime d’une intelligentsia nombriliste et pusillanime. Ces capons n’ont comme obsession que de ne pas se joindre à la droite dans ses alertes sur la subversion de la charia. Pourtant, ce sont ces infréquentables qui sont réalistes. Ces jours-ci, les professionnels de la pétition cherchent à préserver leur monopole de l’indignation à propos de Sansal, en faisant valoir le risque d’une récupération par « l’extrême droite », cet argument indigent. « Ce sont les intellectuels, les écrivains, qui doivent le défendre », a assuré ce lundi matin (RTL) l’académicien et ancien ambassadeur, Jean-Christophe Rufin. Mais ce réflexe élitiste, caricatural, ne risque pas d’impressionner Alger. Le monde littéraire n’a jamais été un obstacle aux Frères musulmans ; cela se saurait. La société civile, qui a généré ses propres soutiens à l’écrivain, a pris la relève. Elle ne peut être que plus téméraire que ces beaux esprits, atteints à leur tour par « l’étrange défaite ».

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