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Bloc-notes : Macron réformateur, une image qui pâlit

, par  Ivan Rioufol , popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Emmanuel Macron aurait-il envoûté "le parti médiatique", ainsi dénoncé lundi par Jean-Luc Mélenchon ? Le leader de La France insoumise ne supporte plus ce petit monde, ni "les méthodes de coups tordus des salles de rédaction". Il prend même la défense de Laurent Wauquiez dans l’épisode des "écoutes aux portes", dont le patron LR a été la cible. La charge de Mélenchon contre la presse, "première ennemie de la liberté d’expression", mériterait la nuance : tous les journalistes, à commencer par ceux du Figaro, ne se sont évidemment pas convertis aux coups bas, à la chasse en meute, au manichéisme de la Macronie. Mais demeure ce fait : les médias soutiennent volontiers Macron. Le JDD fait office de journal officiel du pouvoir. Nombreux sont les commentateurs qui jouent le jeu de la propagande élyséenne. Elle consiste à montrer le président affairé, prenant des risques, affrontant l’obstacle, multipliant les réformes. Mais ces images forment un trompe-l’œil.

Le chef de l’État est resté l’acteur amateur qu’il  fut jadis. Cela lui vaut d’être comparé à Louis XIV, qui aimait monter sur scène. Jeudi soir, à l’Élysée, Macron a d’ailleurs pris le rôle du récitant dans le conte musical de Prokofiev, Pierre et le loup. La représentation était destinée à des enfants malades. Cependant, la maîtrise de la théâtrocratie est un procédé lassant. Il fait douter de la capacité à réformer. Dans son choix, annoncé lundi, de remettre en cause le statut des cheminots, Macron trouvera face à lui des syndicats prêts à foncer sur le chiffon rouge. Cette caste, coupée des gens, est sans doute vouée à se ridiculiser dans la conservation d’un privilège d’avant-guerre. Le chef de l’État est assuré de trouver son public dans la désignation des cheminots comme boucs émissaires des difficultés du rail. Mais il se garde ainsi d’être plus précis dans la correction de la gestion étatique dispendieuse de la SNCF.

C’est avec un sabre de bois et force moulinets que Macron part à l’assaut de citadelles en ruines.

Voir en ligne : http://blog.lefigaro.fr/rioufol/201...