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Banlieues : une guerre qu’on n’ose pas déclarer ?

, par  vanneste , popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

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L’année 2018 a commencé très fort avec deux agressions commises contre des policiers dans la banlieue parisienne à Champigny-sur-Marne et Aulnay-sous-Bois. Tout amalgame entre ces événements sans doute liés à l’ambiance festive de la nuit du Nouvel An et l’immigration africaine et musulmane dans les quartiers sensibles de la région parisienne est évidemment à proscrire parce que « politiquement incorrect ». On sait bien qu’une population particulièrement jeune et qui manque de distractions ne demande qu’à se défouler pour oublier la rigueur du climat, les horreurs de la répression coloniale subie par les parents et les affres du chômage qu’une scandaleuse discrimination à l’embauche accentue dès qu’on n’est pas « souchien ». Alors, un soir de réveillon, il est normal d’allumer le feu, comme disait un grand disparu, de brûler 1031 voitures, une centaine de plus que l’année dernière, de forcer la porte d’une soirée à laquelle on n’est pas invité, de voler un véhicule, et cerise sur le gâteau de tabasser les uniformes qui viennent bêtement s’offrir au défoulement collectif. Lorsque c’est une femme qui est en « bleu », c’est encore plus drôle, parce que plus facile, et plus logique. Il faut respecter la seule hiérarchie qui compte, celle de la force physique.

Dans les jours qui suivent les commentaires vont bon train. Il y a ceux des autorités politiques qui appellent à la fermeté et à la punition des auteurs, avec la série des mots habituels : inacceptable, inadmissible, intolérable, inqualifiable. Le ton modéré, finalement, et soucieux de ne pas évoquer la cause réelle du problème fait regretter le kärcher et déplorer qu’il soit resté verbal. Les policiers, durement éprouvés, appellent des moyens supplémentaires et notamment sur le plan pénal, le rétablissement des peines planchers. Le Ministre de l’Intérieur affirme doctement qu’une société de violence n’a pas sa place en France. Le Président de la République qui s’était bien gardé d’évoquer ce problème « français » lors de ses voeux, parle de « lynchage », en introduisant une note américaine, qui est une sorte de lapsus révélateur. Ce mot américain désignait l’exécution sommaire d’un présumé coupable par une foule en colère en dehors de toute procédure judiciaire, avec pour exemple caricatural, la pendaison d’un noir accusé de viol. Ce mot appelle deux remarques : d’abord, la situation est inverse. Ici c’est un représentant de la loi qui est « lynché » par des barbares, ce mot ayant le mérite de les désigner exactement et d’être identique à lui-même en verlan. En second lieu, l’américanisation de notre société avec une immigration excessive, une communautarisation ethnique et une ségrégation urbaine produit des effets qu’il n’était nullement indispensable de provoquer dans le pays alors qu’ils sont inscrits dans l’histoire profonde des Etats-Unis.

Sur LCI un débat est organisé autour d’un journaliste célèbre qui n’habite pas dans un quartier difficile. Deux personnages se font face à face, Claude Guéant, ancien Haut Fonctionnaire, Ministre de l’Intérieur, Secrétaire Général de l’Elysée, assez mielleux envers son vis-à-vis, Rost, incontournable dans ce type d’émission au nom d’on ne sait quelle légitimité, et qui, lui, n’hésite pas à couper, à donner des leçons sur un ton qui respire l’autorité. Le débat porte notamment sur les moyens policiers et permet au passage de dénoncer la baisse des effectifs sous Sarkozy. Le rappeur joue les arbitres en demandant que les « deux côtés » soient traités de manière équilibrée puisqu’il y a des « brebis galeuses » de part et d’autre. On apprendra qu’avec un grand sens de l’opportunité, le Ministère de la Justice va installer des téléphones dans toutes les cellules, puisqu’il ne parvient pas à y empêcher la présence des portables interdits. Nous vivons en permanence une inversion des valeurs, des priorités et des hiérarchies nécessaires à toute société organisée, même démocratique.

Ces événements qui n’ont pas provoqué de mort, comme s’en vantait naguère un ministre socialiste, sont paraît-il d’une grande banalité. Cinq policiers sont agressés chaque jour. Mais ils soulignent l’état dans lequel se trouve notre pays et que tente de masquer l’hypnose macronienne. Nous vivons une catastrophe nationale que l’on se refuse obstinément à nommer, à stopper, et qui est aggravée par la pensée unique imposée par les médias, l’aveuglement des autorités, et les contradictions de notre système. La réalité est qu’une immigration non assimilée et même pas intégrée, a créé depuis longtemps des enclaves où non seulement la loi n’est pas respectée, mais où elle est combattue au travers de ceux qui la représentent. La loi interdit en revanche toute mesure du problème. Lorsque le sociologue Hugues Lagrange a relevé les difficultés particulières des populations subsahariennes du Sahel, il a déjà pris des risques. L’idée que les causes de cette violence sont sociales plus que culturelles est une illusion. Les coûteuses politiques de la ville n’ont rien amélioré. En France, il n’y a que l’Etat qui détienne le monopole de la violence légitime. Ses agents ne composent pas des équipes qui devraient affronter celles de l’autre camp sous l’arbitrage d’un rappeur ou du réalisateur du brûlot cinématographique « La Haine ». Ils doivent faire respecter la loi à tout prix, ce que les politiques par couardise, et les juges par idéologie, ont oublié. Pour éradiquer les nids du terrorisme, les foyers d’islamisme, les réseaux de trafics, les repaires de la violence urbaine, ces lieux que fuient nos compatriotes juifs et où une partie de la population vit sous une loi et des coutumes qui ne sont ni celle de la République, ni celles de la France, il faut d’abord, comme le disait le regretté Charles Pasqua, que la peur change de camp, qu’un délinquant ou un criminel, qui ne respecte pas la loi avec le sentiment d’une totale impunité, sache désormais qu’il encourt à coup sûr une longue et pénible perte de sa liberté assortie d’un travail obligatoire, et risque même sa vie s’il s’en prend à un policier armé. Nous en sommes évidemment loin. Lorsqu’on tentera une nouvelle fois de reconquérir les territoires perdus de notre Nation, il sera sans doute trop tard…

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