04/02/2024 Jean-Pierre Lledo
Israël : Capitulards, irresponsables et traîtres !
Je qualifie ainsi tous ceux qui en Israël prônent le cessez-le-feu et la démission du Premier Ministre. Pas besoin d’écrire leurs noms, ils se reconnaîtront. Ils ne sont plus très nombreux, mais ils se croient influents.
Le 7 octobre a été payé très cher, trop cher. Mais pour nos ennemis ce ne fut qu’une piqûre de rappel. Le rappel que pour la très grande majorité des musulmans, des Palestiniens de l’intérieur d’Israël, ou de l’extérieur, Israël ne doit pas exister. Ne doit plus exister.
Quant aux Juifs israéliens qui pensaient que l’on pouvait faire la paix avec nos voisins arabes, et que l’obstacle était « la droite et l’extrême droite messianique », ce fut la grande déconvenue. Le grand chamboulement. Tout d’un coup, ils découvraient que l’on en avait voulu à leur peau. Leur peau de Juif.
Certains même, comme visités par une soudaine illumination, durent en convenir, ils étaient juifs.
Dans la foulée, ils durent aussi convenir qu’ils avaient été victimes de leur idéologie de « gauche » et reconnaître que les seuls à avoir désigné le vrai danger étaient « la droite et l’extrême droite ».
Qui donc avait été « messianique » ?
Ceux qui avaient appelé un chat un chat, ou ceux qui avaient fraternisé avec leurs futurs assassins ?
Ceux qui, malgré toutes les intifadas, parlaient encore d’une « solution à deux États » ;
ou ceux qui n’arrêtaient pas de nous prévenir que les Arabo-musulmans ne se satisferaient jamais de notre existence en cet endroit de la terre ?
Ceux qui continuaient à nous enfumer ou ceux qui nous invitaient depuis si longtemps à voir le Roi tel qu’il l’était. Nu.
Le 7 octobre avait remis les pendules à l’heure du sang, et Israël était en train de muer. Ce qui explique la promptitude à riposter militairement et à énoncer clairement l’objectif principal : détruire le Hamas militaire et politique, dans la Bande Gaza dans un premier temps.
L’écrasante majorité du peuple israélien est non pas derrière son armée, mais avec elle.
On ne verra nulle part au monde une telle symbiose entre un peuple et son armée. Car Tsahal est véritablement l’armée du peuple. Mais il y a aussi, en démocratie on ne cache rien, des brebis galeuses. Leur gale, leur unique obsession, c’est de se débarrasser de l’homme politique qui a empêché les capitulards d’arriver à leurs fins.
Car leurs fins étaient de céder une partie de Jérusalem, la Vieille ville, et même le Mont du Temple, une grande partie de la Judée-Samarie, et pourquoi pas la Vallée du Jourdain, à des gens qui ne cachaient nullement que pour eux, cette stratégie, appelée « des petits pas », n’était qu’un processus dont le slogan très en vogue dans le monde depuis le 7 Octobre, « From the sea to the river », dit sans détour l’intention dernière. Heureusement, trop gourmands ou trop impatients, les dirigeants falestiniens refusèrent toutes les propositions israéliennes, pourtant mirobolantes.
Cet homme qui n’est certainement pas irréprochable – mais qui l’est ? – a été, avec ceux qu’il représente, l’obstacle majeur aux traîtres plans de cette gauche d’aujourd’hui qui n’a plus rien à voir avec la gauche patriotique d’antan, puisque
Ben Gourion,Golda Meir,Moshe Dayan, etc… seraient aujourd’hui considérés par ces galeux comme faisant partie de la droite voire de l’extrême droite.
Cet homme qui est le Premier Ministre actuel, et dont le parti vient de reprendre la tête des sondages.
Ils savent que s’il arrivait à atteindre l’objectif principal qu’il s’est donné depuis le début, démanteler le Hamas militaire et politique, cela entérinerait leur défaite définitive. Déjà réduits à une peau de chagrin, et au passage je signale que le chagrin, ne désigne pas ici la tristesse mais la peau des fesses d’un âne, ils disparaîtraient du champ politique israélien. D’où pour eux, une course contre la montre.
Non, pour anéantir le Hamas. Mais pour prendre le pouvoir.
Cet homme qui était arrivé à les neutraliser et à leur faire mordre la poussière, ils voulaient donc s’en débarrasser. Ils avaient tenté d’y arriver l’année passée en dissimulant leur véritable objectif dans le combat contre la Réforme judiciaire. Et à présent, ils retentent leur chance, en manipulant la détresse des familles d’otages. Pour que la manœuvre n’apparaisse pas trop grossièrement, le chef d’orchestre Ehud Barak, a même pris la peine de mettre en garde ses amis :
les meneurs du mouvement des otages ne doivent pas être ceux de Kaplan…
Dans les années 90, les Américains avaient mis au point un manuel de déstabilisation menant au Coup d’État, qui servit pour les Révolutions dites « orange » (en Yougoslavie, en Géorgie, en Ukraine, etc.) et l’on a bien l’impression qu’il est devenu son livre de chevet.
Ceux qui hier ont suivi son appel contre la Réforme judiciaire, et ceux qui aujourd’hui sont sincèrement du côté des familles – et comment ne pas l’être – doivent le savoir, et sans doute le savent déjà, ce n’est ni le Projet de Réforme, ni les otages qui intéresse ces galeux.
Mais faire chuter Netanyahou, avant que la victoire contre le Hamas ne le rende indéboulonnable.
Pour cela, ils sont prêts à tout :
À se vendre à des puissances étrangères qui refusent de faire la seule guerre légitime aujourd’hui, mise à part celle que nous menons, je parle de celle contre le Parrain actuel du Moyen-Orient, l’Iran, qui de plus est en train de finaliser son projet nucléaire. Et qui par contre font tout pour empêcher Tsahal de vaincre à Gaza ;
À se vendre au Hamas, et au Qatar qui dit-on finance des cabinets d’avocat censés faire progresser la cause de la libération des otages1. « Augmenter la pression psychologique en faisant des vidéos sur les otages pour aggraver la crise au sein de la société israélienne, et mettre tout sur le dos de Netanyahou » sont les directives de Sinwar, écrites sur un papier trouvé dans un des postes de commandements à Khan Younes. Quelle convergence avec les directives de Barak et consorts, les Lapid, Barnavi, Golan et tutti quanti ! Qui manipule qui ?
À détourner la colère des familles d’otages qui devraient normalement aller exclusivement contre les preneurs d’otage et les puissances américaine et européennes qui ne font pas 1 % de tout ce qu’elles pourraient faire pour augmenter la pression sur le Hamas, le Qatar et l’Iran qui, cela a été dit par un prisonnier du Djihad islamique, a participé à la formation militaire de Gaza ;
À diviser la société israélienne qui après le 7 octobre, avait spontanément refait l’union, pour être solidaire des victimes des Kibboutz, puis pour soutenir Tsahal ;
À tromper les familles d’otages et les opinions publiques israélienne et mondiale. Car si la seule carte dont dispose aujourd’hui le Hamas pour éviter la débâcle totale, c’est celle des otages, comment croire qu’il s’en défaussera, sauf contre la reddition de Tsahal. La reddition d’Israël ! Si cela devait advenir, ce serait la fin d’Israël.
Criminels hier, en faisant croire à une partie de la population que nos ennemis n’étaient pas les Falestiniens, mais « la droite et l’extrême droite », ils le sont plus encore aujourd’hui, alors que nos soldats combattent le Hamas, comme jamais cela n’avait été fait.
Défaire totalement le Hamas est la seule manière d’avoir une chance de récupérer nos otages, contre la vie de Sinwar et de Deif par exemple, et de quelques autres prisonniers. Alors qu’avec le scénario des capitulards ce serait bien la première fois dans l’Histoire où l’on verrait le vaincu dicter ses conditions au vainqueur ! Allez sortez de chez nous et au prochain 7 octobre !
Non, « la solution à deux États » n’est pas à l’ordre du jour…
Ni pour nous. Ni d’ailleurs pour le Hamas qui par la bouche du chef du mouvement Hamas à l’étranger, Khaled Mechaal vient de la rejeter, le 17 janvier, de Doha, capitale du Qatar et ce au nom de « son mouvement et du peuple palestinien »2…
Quant à « l’Autorité falestinienne », qui loin de condamner le Hamas pour la tuerie du 7 octobre, et au contraire le considérant comme « partie prenante du mouvement de libération falestinien », elle vient aussi d’annoncer qu’elle était prête « à céder le pouvoir au Hamas s’il l’emportait aux élections… qui auront lieu après la fin de la guerre »3.
Compte tenu des pressions américaines et européennes – qui font la guerre à la Russie depuis deux ans avec sans doute près d’un million de victimes ukrainiennes et russes – vaincre le plus rapidement possible devrait être l’objectif N°1. Or depuis un mois, n’assiste-t-on pas au contraire à une sorte de désengagement de Tsahal ? Diminution des effectifs. Diminution de l’intensité. Face au Hamas qui avec ses 700 km de tunnels, peut encore largement préserver son potentiel guerrier, en allant vers le Sud lorsque Tsahal attaque le Nord, et inversement, la seule stratégie gagnante ne serait-elle pas de l’attaquer partout à la fois ?
Pourquoi aussi, comme cela a été signalé par des haut-gradés à la retraite, n’avoir pas pris possession d’abord de cette frontière du Sud avec l’Égypte truffée de tunnels, autant d’échappatoires et de sources de réarmement pour le Hamas ?
Face aux capitulards qui chaque jour tentent de démoraliser le peuple et son armée, et appellent à des élections dans une période de guerre, une manière comme une autre d’y mettre fin pour le plus grand bénéfice du Hamas, n’est-il pas temps que le gouvernement et le Parlement fassent entendre leurs voix et permettent à Tsahal de repartir à l’offensive généralisée ?
En attendant, il est bon que le peuple fasse entendre sa voix, comme cela se fera le 8 février à Jérusalem, à l’appel de familles des soldats tombés au combat, de familles d’otages, de réservistes, d’habitants du Sud, et même semble-t-il de la sœur d’Eisenkot qui elle aussi a perdu un fils.
Messieurs les capitulards, cessez de jouer avec le feu !
L’Israël d’après le 7 octobre n’est plus l’Israël d’avant. Les soldats qui font preuve chaque jour d’héroïsme ne trahiront pas leurs 500 copains tombés sous les balles du Hamas. Ils ne vous obéiront pas, qui que vous soyez. Ils ne rentreront pas dans leurs casernes tant que le Hamas restera une menace pour le peuple juif. Ils resteront fidèles aux recommandations de Moshe Dayan dans sa sublime oraison du 28 avril 1956 destinée au jeune du Kibboutz Nahal Oz, Roi Rotberg, qu’il avait rencontré la veille, et que les bandes d’Arafat venaient d’assassiner :
« Les millions de juifs annihilés sans pays nous apparaissent depuis les cendres de l’histoire israélienne, nous commandent de nous installer et de reconstruire un pays pour notre peuple. Maisau-delà du sillon qui marque la frontière, réside une mer déferlante de haine et de vengeance, désirant nous anéantir le jour où la tranquillité émoussera notre vigilance, le jour où nous ferons attention aux ambassadeurs de l’hypocrisie conspirante qui nous appellent à déposer nos armes ».
« Monsieur le Premier Ministre, ne vous laissez pas impressionner. On peut comprendre que Biden soit préoccupé par les prochaines élections, mais son agenda ne peut être le nôtre. Ce qui n’a pu se régler depuis 100 ans, ne se réglera pas en quelques mois. Monsieur le Premier Ministre, ne faites pas « attention aux ambassadeurs de l’hypocrisie conspirante qui nous appellent à déposer nos armes ». N’hésitez pas à dénoncer les galeux et leur travail de sape en coulisses. Le peuple vous a donné mandat pour mener Israël à la victoire. Dites-lui la vérité et faites appel à lui si nécessaire.
Pour Israël, il sera toujours là, à vos côtés, par millions. » J-PL♦
Jean-Pierre Lledo, MABATIM.INFO
1 Manipulés, vous avez dit manipulés ? Les conseillers des familles des otages sont payés par le Qatar, Israel27/7
Advisers to families of hostages held in Gaza backed by Qatari funding, Politico
2 Mechaal : Nous rejetons le terme de solution à deux États, Centre Palestinien d’Information
Khaled Meshaal : le 7 octobre « a ravivé le rêve d’une Palestine libre », Times of Israel
3 Nabil Abu Radina – interview télévisée