Le salafisme retrouve progressivement, mais très rapidement, sa place en Algérie et cela sous une fausse dénomination destinée à tromper la population en lui donnant confiance « La non-contestation de l’autorité du pays », titre qui, apparemment, ne présente aucune dangerosité.
Sous ce couvert, cette nouvelle mouvance est particulièrement active et elle dispose de moyens financiers qui paraissent inépuisables, fournis par les wahhabites, donc, probablement, par l’Arabie Saoudite.
Ce nouveau mouvement implante ses réseaux et sa méthode est de prendre le contrôle de la religion dans tout le pays.
Il a déjà fait main basse sur plusieurs mosquées d’Alger, la capitale, en faisant subir des pressions aux imams en place. Ceux qui cèdent conservent leurs privilèges, les autres sont remplacés et c’est le cas déjà dans plusieurs lieux et 8 mosquées sur 10 seraient tombées sous leur contrôle.
C’est le cas de la mosquée de la Vigie, sur les hauteurs de Bab-el-oued, où par intimidation et même violence, ils ont réussi à remplacer l’imam afin que la voie soit ouverte aux activistes de la salafia et qu’ils puissent imposer leur vision de la religion.
Les nouveaux imams installés propagent librement leur idéologie lors des prières du vendredi et pratiquent en toute liberté le prosélytisme salafiste.
Sur Internet et les réseaux sociaux, l’encadrement se poursuit ouvertement, dans la pure tradition salafiste, ne laissant aucun répit aux idéologues qui investissent l’Algérie et qui ont pour objectif de régenter la vie des Algériens, sur des sites comme « Les assises des savants », sur El Aquida et enseignent « Tafsir al Coran » (l’explication de leur coran).
Mohamed Ali Ferkous, leur chef, exige de réprimer les hérésies avec la « rudesse, dureté, et même usage de la violence », jusqu’à ce qu’ils se remettent à la droiture qui est l’ensemble des ordres et des interdictions de la charia.
Cela s’est passé de la même façon dans les années 90 et les souvenirs sanglants sont encore très vivaces auprès des Algériens.
Le ministère des Affaires religieuses tarde à s’opposer à l’avancée inexorable de cette idéologie wahhabite car cela a un coût et les caisses du pays se vident chaque jour un peu plus et auront du mal à se remplir de nouveau.
Cependant, comme nous venons de l’apprendre, les conversions au christianisme sont dorénavant punies de mort, le peu de lieux de cultes, hors religion musulmane, sont interdits et fermés.
L’Algérie n’hésite pas à expulser les « migrants », parmi lesquels peuvent s’introduire des terroristes et qui sont source de drogue et de criminalité, plus de 20.000 depuis le début de l’année 2024 et dans des conditions effrayantes : sans eau ni nourriture, en plein désert et seule direction, le plus proche village à plus de 15 kilomètres.
Ce n’est pas le cas en France et le risque est d’autant plus grand que, au cours des prochaines années, plusieurs dizaines de djihadistes seront libérés de nos prisons et deviendront un nouveau danger pour notre société « humaniste ».
Pas jusqu’au point cependant de trop élever le ton, ni de menacer sur un ton « méchant », pour tenter d’obtenir la libération de Boualem Sensal « qui a cru qu’il pourrait circuler en toute liberté dans son pays d’origine ».